« Dans la nuit de dimanche à lundi, un agriculteur responsable local des réseaux JA 44 (Jeunes Agriculteurs de Loire-Atlantique) et FNSEA 44 a été agressé physiquement et son matériel de pulvérisation et un bâtiment volontairement incendiés », avaient affirmé ces deux syndicats agricoles dans un communiqué publié lundi. D'après eux, « des inscriptions anti FNSEA », syndicat majoritaire dans la profession, figuraient « sur les routes proches de l'exploitation ». « Au-delà de cet évènement, ce sont nos adhérents, notre réseau qu'on attaque délibérément », ajoutaient-ils dans leur communiqué.
⚠️[CP]⚠️ #LoireAtlantique Un agriculteur des réseaux @jeunesagri44 et #FNSEA44 agressé physiquement et certains de ses outils de travail incendiés😡 𝐔𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐨𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐢𝐧𝐚𝐜𝐜𝐞𝐩𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐝𝐨𝐢𝐭 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞́𝐞 ! 🔽 https://t.co/MZ7rMCXOab pic.twitter.com/AF7lLjQECL
— FNSEA44 (@FNSEA44) September 4, 2023
D'après le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, l'agriculteur victime a déposé plainte mardi pour ces faits. L'enquête a été confiée au groupement de gendarmerie de la Loire-Atlantique et « d'importants moyens d'investigations » ont été déployés lundi et mardi sur les lieux, selon le parquet.
Sur X (anciennement Twitter), le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau, a exprimé sa « solidarité totale » à l'agriculteur. « Les enquêtes débutent, la justice passera. Et l'Etat sera aux côtés de ceux qui, parce qu'ils nous nourrissent, parce qu'ils subissent tous les jours l'ignorance, la lâcheté et l'intolérance des temps et d'une minorité, sont victimes d'agressions », a-t-il écrit lundi soir.
Je l’ai toujours dit : les paroles violentes précèdent les dégradations des biens, lesquelles « préparent » les violences physiques. C’est un enchainement implacable.
— Marc Fesneau (@MFesneau) September 4, 2023
Lourde responsabilité de ceux qui attisant la haine, libèrent la violence, quand ils ne la justifient pas.… https://t.co/eqru6mZ4IN
La présidente des Pays de la Loire, Christelle Morançais, a quant elle espéré mardi dans un communiqué une « réponse d'une extrême fermeté ».
« Si les motifs du délit ne sont, à ce stade de l'enquête, pas clairement établis, on ne peut que s'inquiéter, plus globalement, du climat de terreur que font régner des groupuscules violents qui, à l'instar des Soulèvements de la Terre, mènent de véritables "opérations punitives" à l'encontre d'agriculteurs ciblés pour leur engagement en faveur d'une agriculture française rémunératrice et nourricière », a-t-elle ajouté.
Le préfet de Loire-Atlantique s'est rendu mardi sur l'exploitation pour témoigner à l'agriculteur « son plein soutien et lui assurer la mobilisation forte de la gendarmerie », a fait savoir la préfecture.