« Les deux parlementaires ciblées (l'insoumise Élise Leboucher et la socialiste Marietta Karamanli, NDLR) ont voté la motion de censure qui a fait chuter le gouvernement », a expliqué à l'AFP Denis Pineau, président de la FDSEA de la Sarthe. « Toutes les mesures discutées sont désormais caduques : le plan de trésorerie, la détaxation du gasoil non routier, le plan de restructuration...
Avec les Jeunes agriculteurs, on a ciblé ces parlementaires pour leur montrer qu'on désapprouvait leur position. Les agriculteurs en ont ras-le-bol de ces positions politiciennes », a-t-il ajouté.
Des photos diffusées dans la presse régionale montrent une importante quantité de fumier, de terre ou encore de pneus déversée devant les permanences d'Élise Leboucher et de Marietta Karamanli au Mans. Sur X, Élise Leboucher a dénoncé « le mode d'action retenu par la FDSEA », tout en reconnaissant que « la détresse des agriculteurs » était « réelle ».
« Je connais les difficultés des agriculteurs et leurs familles (...). Je tiens à leur assurer mon indéfectible soutien (...) », a indiqué la députée LFI, proposant une rencontre avec des membres de la FDSEA « dans un esprit de concorde afin d'appréhender la période ».
Depuis jeudi soir, des actions ont visé des permanences de députés ayant voté la censure du gouvernement Barnier dans d'autres départements notamment en Nouvelle-Aquitaine, comme celle de l'ancien président socialiste François Hollande à Tulle.
Les projets de budget 2025 et celui de financement de la Sécurité sociale contenaient des mesures réclamées par les syndicats agricoles (allègements fiscaux et du coût du travail des saisonniers, annulation de la hausse de la fiscalité sur le gazole agricole...).
