Le stock mondial de maïs est désormais estimé à 160,23 millions de tonnes, contre 162,46 millions le mois dernier, indique vendredi le ministère américain de l'Agriculture (USDA) dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales.
Les prévisions de stocks américains de maïs reculent aussi franchement, à 41,44 millions de tonnes, en baisse de 4 tonnes comparé aux prévisions de décembre.
« Les prévisions de stocks s'amenuisent parce que la consommation d'alimentation animale à base de maïs est revue en hausse, en raison d'un regain de compétitivité du maïs », a commenté à l'AFP Hélène Morin, directrice des relations internationales d'Agritel.
« La grosse surprise concerne le sacro-saint maïs américain », première culture américaine, dont la production et les stocks ont été révisés à la baisse, « de manière très surprenante », a expliqué à l'AFP Damien Vercambre de la société Inter-Courtage.
« Tout le monde était presque prêt à vendre du maïs et à acheter du blé (...) mais finalement le maïs a tiré son épingle du jeu. Les États-Unis avaient sur-estimé le rendement maïs », constate-t-il.
Le rapport devrait donc pousser à la hausse les cours du maïs sur les marchés des matières premières, anticipe Hélène Morin.
Pour le blé, le rapport est plutôt « baissier » pour les marchés, selon les analystes.
En effet, les stocks mondiaux sont revus à la hausse de plus de 2,5 millions de tonnes, à 185,40 millions. Les stocks américains aussi sont désormais estimés à 16,55 millions de tonnes, contre 15,64 millions le mois dernier.
Face à la hausse des prévisions de consommation d'alimentation animale à base de maïs, celles de blé diminuent logiquement à 136,32 millions de tonnes, relève-t-on au sein d'Agritel.
La production mondiale est, quant à elle, revue à la hausse d'un peu plus d'un million de tonnes, à 712,66 millions, en raison de hausses de productions attendues en Chine et en Russie.
« Il n'y a rien qui peut soutenir le blé, à part si les acheteurs internationaux décident de mettre la main au portefeuille pour profiter des prix bas », relève Damien Vercambre.
Pour le soja, les prévisions de production sont revues à la hausse d'environ 2 millions de tonnes à 286,83 millions de tonnes. Ce sont les productions américaine et brésilienne qui ont été revues à la hausse.
Les stocks aussi sont revus à la hausse d'environ deux millions, à 72,33 millions de tonnes.
Il n'y pas vraiment d'éléments nouveaux dans ce rapport sur le soja, estime Hélène Morin.
