Le Modef dénonce dans un communiqué « l'organisation industrielle des abattoirs, entraînant de graves dysfonctionnements par rapport au bien-être animal ». L'organisation syndicale plaide pour un « droit de regard et un droit d'agir » pour les éleveurs lors de l'abattage de leurs animaux.
Il promeut « la mise en oeuvre d'outils d'abattage de proximité en lien étroit avec les paysans en permettant d'éviter du stress chez les animaux et de les abattre dans de meilleures conditions ». Le communiqué prend en exemple le chantier du Pôle Viandes locales en Limousin, qui réunit « sur un même site toutes les étapes qui relient les animaux de nos champs aux produits que nous vendons à nos consommateurs ».
Salles de découpe, de transformation froide, chaude, zone logistique... le pôle viande fonctionne « comme une coopérative d'utilisation de matériel agricole » avec des parts achetées par les membres, qui leur donne droit de faire travailler un ou plusieurs bouchers abatteurs pendant 10h30. « Comme on a remis la lenteur au coeur de la production et que les paysans n'ont fait aucune économie d'investissement sur cette partie, ils n'ont pas cherché à rendre cette activité rentable », note le Modef.