« Cette année, pour le désherbage de mes blés, je ne laisse rien passer. »

« Cette année, pour le désherbage de mes blés, je ne laisse rien passer. »

Des années de blé sur blé en semis direct et un échec de désherbage ont entraîné l'infestation en graminées des parcelles de Jean-Claude Flament avec pour conséquences jusqu'à 30 q/ha de pertes de rendement en 2012.
Des années de blé sur blé en semis direct et un échec de désherbage ont entraîné l'infestation en graminées des parcelles de Jean-Claude Flament avec pour conséquences jusqu'à 30 q/ha de pertes de rendement en 2012. (© Terre-net Média)

Jean-Claude Flament, polyculteur à Lœuilly dans la Somme, cultive 50 ha de blé, qui représentent la moitié de sa sole. Jusqu’à il y a deux ans, sa rotation se faisait sur trois cultures, surtout du blé et du colza et 3 ha de betteraves. Le semis direct était pratique courante ainsi que le blé sur blé. « En 2009/2010, mes rotations courtes et un échec de désherbage, dû au défaut d’efficacité d’un produit, ont aggravé le niveau d’infestation de mes parcelles en vulpin et ray-grass. » L’année dernière, Jean-Claude Flament intègre donc l’escourgeon, sur 14 ha, et augmente la surface de betteraves à près de 9 ha. Il désherbe à l’automne et décide de faire l’impasse en sortie d’hiver. « Cependant, le gel de février a éclairci les talles du blé et favorisé l’émergence des adventices. » Une levée tardive à côté de laquelle l’agriculteur est passé… La précocification des semis, le 25 septembre en 2011, n’a pas arrangé la donne. « Résultat, en moyenne, sur l’exploitation, j’ai perdu 13 q/ha à cause des adventices. Dans les pires cas, sur des parcelles très infestées, j’ai perdu jusqu’à 40 % de rendement, soit 30 q/ha. » A la récolte 2012, il observe toujours un stock semencier adventice important

La première intervention a eu lieu au stade deux feuilles.
La première intervention a eu lieu au stade
deux feuilles. (© Terre-net Média)

Retour à une situation saine

« Pour cette campagne, je ne laisse rien au hasard. J’ai passé la rotative pour un effet faux semis puis appliqué du Round-Up pour détruire les levées. Je systématise le labour. » En effet, le labour enfouit les graines. Deux ou trois ans de non labour à suivre les maintiennent au fond. « J’ai prévu un désherbage à l’automne complété par une intervention au printemps. L’objectif est un retour à une situation saine sur toutes mes parcelles. »

A l’automne, les céréales sont traitées avec des produits racinaires. « Normalement, l'application se fait au moment du semis mais les conditions pluvieuses ne l’ont pas permis et il valait mieux éviter de creuser trop d’ornières. » Il attendra le stade deux feuilles. « En fonction des levées observées, ce traitement sera complété en sortie d’hiver par une sulfonylurée type Atlantis WG ou Kalenkoa, selon les conditions », intervient Olivier Rayez, son technicien de Noriap.

« 90, même 95 %, ne suffisent plus. »

L’agriculteur reconnaît qu’il s’agit là d’un programme plus coûteux mais justifié par un besoin d’efficacité maximum. « 90, même 95 %, ne suffisent plus. Mon plan d’action se décompose ainsi : une rotation allongée, un faux semis, des variétés toutes résistantes au chlortoluron, un labour et un programme de désherbage. » Il travaille aussi à l’échelle de la rotation. Olivier Rayez cite l’exemple des « betteraves qui reçoivent du Parnass C. Il s’agit de positionner un maximum d’antigraminées dans les différentes cultures ».

Jean-Claude Flament sous l'oeil de la caméra de Terre-net Média
Jean-Claude Flament sous l'œil
de la caméra. (© Terre-net Média)

Retrouvez Jean-Claude Flament dans un reportage vidéo lors de sa première intervention d'automne ici.

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