Semer le blé sous un couvert pour booster la teneur en protéines

Sur ces parcelles d'essai, les couverts de légumineuse ont été détruits soit par le gel dans l'hiver soit par l'application d'un herbicide au printemps (©Terre-net Média)
Sur ces parcelles d'essai, les couverts de légumineuse ont été détruits soit par le gel dans l'hiver soit par l'application d'un herbicide au printemps (©Terre-net Média)

Une parcelle d'essai
Sur ces parcelles d'essai, les couverts de légumineuse ont été détruits soit par le gel dans l'hiver soit par l'application d'un herbicide au printemps (©Terre-net Média)

La chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire conduit, en partenariat avec le lycée agricole de Fondettes à Tours, des essais sur l'implantation des blés dans des couverts de légumineuses. Le but : récupérer le bénéfice du couvert sur la céréale en terme de nutrition azotée. Ces essais ont été présentés lors de la journée technique Touraine Cultures et Fourrages 2016.

L'association blé-féverole fait ses preuves

Le programme teste d'abord les capacités d'un couvert à régulariser la fourniture azotée du blé en fin de cycle, et à augmenter le taux de protéines des grains. Trois légumineuses ont été utilisées : gesse, féverole et pois, seules ou en mélange. « La teneur en protéines demandée aujourd'hui par l'aval est comprise entre 11 et 11,5 %. Une solution pour booster ce taux est d'apporter de l'azote par le biais d'une culture associée, comme ce qui se fait pour le colza », explique Christophe Bersonnet, agronome à la Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire.

En 2014-2015, un premier essai a été réalisé avec la variété Accroc. Le blé associé a été semé avec une densité de 140 à 180 plantes/m². Les couverts sont détruits à l'aide d'un herbicide le 19 février. Résultat : les blés sous couvert présentent une teneur en protéines supérieure au blé seul, jusque à +0,6 points pour le couvert de gesse. Mais la variété qui présente le rendement économique - qui prend en compte le coût de l'azote, le coût du couvert et la réfaction protéine - le plus intéressant, est la féverole, avec 70,2 qt/ha, contre 66,8 qt/ha pour le blé seul. « L'idée est de ne pas détruire le couvert trop tôt pour que l'azote soit libéré au moment où le blé valorise les protéines. C'est ce qu'il se passe lorsque le couvert est détruit par le gel pendant l'hiver », prévient Christophe Bersonnet. 

semis de blé dans un couvert permanent de trèfle
Sur ces parcelles d'essai, le couvert de trèfle n'est pas détruit et libère lentement de l'azote (©Terre-net Média)

Un couvert vivant de trèfle libère 25 U d'azote

L'agrocampus de Fondettes a aussi testé l'implantation d'un blé dans un couvert permanent de légumineuses. Pour cela, trois variétés de trèfles ont été utilisées : violet, souterrain et blanc, à deux densités de semis différentes. Le blé a été semé en direct dans le trèfle en septembre. « Nous ne sommes pas sur un couvert qui se décompose et restitue beaucoup d'azote d'un seul coup, mais malgré tout le trèfle vivant libère 25 U d'azote qui sont disponibles pour la culture et permettent de réduire d'autant la fertilisation azotée », indique Marion Guillot, conseillère grandes cultures à la Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire. L'enjeu : réussir à réguler le couvert sans le détruire. Pour cela, des herbicides sélectifs du trèfle sont appliqués début décembre et début avril. « L'effet densité du trèfle joue beaucoup, plus que le facteur variété » poursuit Marion. L'effet du couvert permanent sur la teneur en protéines du blé n'a, lui, pas pour l'instant été démontré.

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