CONSEQUENCES D'UN MAUVAIS CONTRÔLE DES GRAMINEES
Outre la nuisibilité directe par concurrence (pertes de 20 à 30 qx/ha enregistrées), les graminées adventices peuvent également avoir une incidence sur la qualité sanitaire (risque de contaminations par l’ergot). A titre d’exemple, 5 ray-grass/m² sont capables de générer 7500 graines qui auront un effet durable en augmentant le stock semencier de la parcelle.
LA LUTTE CHIMIQUE
Le principe de base :
- Diversifier, au travers des programmes, les modes d’action herbicides pour une même adventice.
- Assurer un contrôle optimal (100 % efficacité) pour prévenir, le cas échéant, l’apparition des résistances.
- Débarrasser, le plus tôt possible la culture de la concurrence des adventices, préjudiciables au rendement (on parle de nettoyage précoce).
- Intervenir, en sortie d’hiver, pour le rattrapage dans le cadre d’un programme automne-hiver.
La double intervention automne-printemps est nécessaire aujourd’hui pour un meilleur contrôle des graminées dans les céréales.
FACTEURS LIMITANTS DES ANTI-GRAMINEES
La qualité de l’eau (pH, dureté) : qui peut interférer sur le potentiel de l’herbicide.
Les conditions pédo-climatiques : température, hygrométrie, humidité du sol, présence ou absence de rosée, vent.
La sélectivité
Les formulations : de très nombreux anti-graminées nécessitent l’utilisation d’un adjuvant adapté.
La qualité de pulvérisation : taille des gouttelettes, répartition, buses ZNT.
Le phénomène de dérive : une formulation WG (solide) ou WP (poudre) ou SL (base eau) est plus sensible.
LES PISTES D'AMELIORATION
Il est admis que la dureté de l’eau a un impact négatif sur l’efficacité finale de ces herbicides. L’usage d’un conditionneur d’eau (type ACTIMUM, ACTIVA, TEMPERA PLUS) sera vivement conseillé dans ces situations.
S’agissant des herbicides foliaires, les conditions climatiques sont très importantes, notamment la température (entre 8 et 20°C) et l’hygrométrie (>70%).
L’association avec un adjuvant permettra de renforcer la pénétration de l’herbicide dans la plante ciblée.
LES FONCTIONNALITES RECHERCHEES
LA PENETRATION :
C’est la capacité de l’herbicide à franchir la barrière que matérialise la cuticule.
L’ETALEMENT (mouillabilité) :
Exprime la surface couverte par la gouttelette sur la cible.
LA RETENTION :
Cette fonctionnalité caractérise la tenue de la gouttelette de pulvérisation au moment de l’impact sur la cible.
C’est un critère primordial notamment sur graminées très jeunes (faible surface foliaire)
LA QUALITE DE PULVERISATION :
Nombre d’impacts/cm² minimum nécessaire en fonction du mode d’action de
l’herbicide :
- 20-30 impacts/cm² pour 1 systémique.
- 50-70 impacts/cm² pour 1 produit de contact.
Seules les gouttelettes d’un diamètre compris entre 100 et 400 µm sont efficaces.
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LA LIMITATION DE LA DERIVE :
Dérive = Moins de produit disponible sur la cible et plus de dispersion dans l’environnement
Conclusion
Comme nous l’avons vu, la maîtrise des graminées en céréales fait appel à différentes techniques qui s’inscrivent dans une lutte globale.
L’évolution des pratiques en lutte chimique fait naitre des contraintes multiples et rend de plus en plus complexe le raisonnement pour l’utilisateur.
Parmi les facteurs d’amélioration, les adjuvants tiennent une place prépondérante. Cependant, il faut choisir le bon partenaire pour lever un maximum de contraintes. Certains adjuvants sont plus adaptés que d’autres à cette situation : le bon compromis est l’adjuvant qui allie efficacité, sélectivité vis-à-vis de la culture et polyvalence.
Ne pas négliger dans les critères de choix l’impact sur la qualité de pulvérisation et la limitation de dérive.
Au travers des connaissances actuelles, ASTUSS et SILWET L-77 sont les adjuvants les plus adaptés pour accompagner les anti-graminées du marché !