L'agronomie tient une place essentielle dans une bonne stratégie de désherbage du colza. Elle doit systématiquement précéder les traitements herbicides. L’objectif recherché est de perturber le cycle des mauvaises herbes et de réduire le stock grainier des parcelles. Plusieurs pratiques culturales permettent de limiter la pression des adventices.
Le labour
Le labour permet d’enfouir les graines, provoquant le dépérissement d’une partie d’entre elles. Le labour a l’avantage de diluer les graines dans l’horizon du sol. Il faut cependant être vigilant, car cette technique peut ramener à la surface des graines, précédemment enfouies. C’est pourquoi, contre les crucifères (sanves, ravenelles), qui ont des graines à longue longévité, le labour est à éviter. En revanche, un labour occasionnel (une fois tous les trois ans) est très intéressant pour lutter contre les vulpins et les Ray-grass.
Le faux-semis
La technique du faux semis consiste à simuler un semis avant le semis réel du colza. Le travail du sol superficiel a pour effet de favoriser la germination des graines d’adventices. Les jeunes mauvaises herbes sont ensuite détruites avant le semis de la culture. Cela permet d’épuiser le stock grainier et fait baisser les pressions d’adventice. Le désherbage chimique est alors plus facile. Pour le colza, la technique est surtout efficace contre les repousses de céréales, les graminées et les géraniums.
L’introduction d’une culture de printemps
Lorsque c’est possible, l’introduction d’une culture de printemps dans une rotation de type colza-blé-orge rompt le cycle des adventices et réduit le stock de graines dans le sol. En outre, cette technique permet de diversifier les herbicides disponibles sur une même mauvaise herbe. Lorsque les gaillets, les graminées ou les géraniums se développent, la diversification des cultures est un outil efficace pour faire baisser la pression.
Le décalage de la date de semis
Très efficace en céréales (en décalant de dix jours la date de semis, on réduit de moitié le nombre de ray-grass levés), cette technique est moins pertinente pour le colza. En effet, retarder la date du semis peut avoir un impact sur l’installation de la culture et son rendement. D’ailleurs, la tendance observée est de semer les colzas toujours plus tôt. En conséquence, ce levier n’est recommandé pour le colza qu’en cas de très forte infestation en graminées.
Et les couverts associés ?
La technique du couvert associé en colza se développe. Elle consiste à semer une légumineuse en même temps que le colza. Les bénéfices attendus sont multiples, et l’on peut lire de temps en temps que les légumineuses concurrencent les mauvaises herbes de la parcelle. Cependant, cet effet est assez faible, quand il est visible. Les couverts associés restent pertinents en culture de colza (voir la page désherbage sur ce sujet), mais il est peu recommandé de compter sur cette technique pour bien freiner les adventices.
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