Peines symboliques requises contre des « faucheurs volontaires »

« Le procureur a réclamé des peines symboliques de 150 à 300 euros d'amende avec sursis » contre la vingtaine d'activistes, a indiqué à l'AFP leur conseil, Me Guillaume Tumerelle, précisant que la décision avait été mise en délibéré au 1er juin. Ces actions « revendiquées et effectuées à visage découvert » et menées dans trois jardineries ariégeoises, en septembre 2016 et mars 2017, rentraient dans le cadre d'une campagne nationale pour « dénoncer les dangers de l'usage de ces produits toxiques », indiquent les « faucheurs » dans un communiqué.

Après avoir déambulé jeudi matin dans le centre de la capitale ariégeoise avec une centaine de sympathisants, les militants ont déployés une banderole portant la mention, « Des pesticides dans ton corps tu en veux encore ? Nous NON ». Lors de l'audience plusieurs « experts » conviés par les « faucheurs volontaires » ont pu développer leurs positions anti-glyphosate. Henri Delrieu, de l'association agréée de protection des rivières ariégeoises le Chabot, a ainsi indiqué au tribunal que des analyses avaient révélé la présence de glyphosate dans la plupart des rivières de la région.

La pédiatre toulousaine, Cecile Stratonovitch de l'association Alerte des médecins sur les produits phytosanitaires, a expliqué les dangers de ces produits qui sont incriminés dans « l'augmentation des cas d'autisme, de maladie de Parkinson ou des lymphomes non hodgkiniens » dénonçant « l'inaction des pouvoirs publics ».

Le 17 août 2017, lors d'une première audience l'avocat des « faucheurs », Me Tumerelle avait demandé la saisine de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) pour poser plusieurs questions préjudicielles, notamment pour « évaluer les méthodes d'évaluation européennes des pesticides », a-t-il souligné. « La CUEJ a validé le règlement européen mais avec une précision importante en demandant à l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) de modifier ses procédures pour analyser les effets cocktails des pesticides, ce qui n'était pas fait jusque-là », a précisé l'avocat. A l'audience, le gérant d'un des magasins dans lequel une action avaient été menée a demandé à retirer sa plainte, précisant qu'il ne comprenait pas pourquoi les « faucheurs » étaient poursuivis.

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