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Le défi à relever pour développer le soja français

 (©Adobe stock)
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« Le soja progresse en France, malgré les difficultés. L'envie est présente, les atouts du soja reconnus (bon précédent, fixation de l'azote, faible besoin en intrants phytosanitaires). Mais les agriculteurs auront besoin de sentir l'investissement de la filière et les efforts d'accompagnement pour persévérer. » Rémi Septours, étudiant spécialisé en "Développement Agricole" à AgroParisTech Service Études, résume en ces termes la situation. Il a, en partie, consacré son année de césure à l’étude de la rentabilité du soja à travers, notamment, l’analyse de questionnaires remplis par 80 agriculteurs cultivant du soja. Objectif : établir les principaux obstacles au développement du soja en France.

« Les difficultés de rentabilité sont clairement ressenties et accompagnées d'un sentiment de frustration. Les problèmes identifiés peuvent être la gestion des adventices, les limites de certaines variétés ou des aspects de mécanisation. Mais l'eau reste le principal facteur limitatif du rendement », résume Rémi Septours.

L'irrigation peut-elle tout régler ?

La moitié des agriculteurs interrogés déclarent que leur soja n'est pas rentable. Le manque de précipitations dans les zones de culture sèche est incriminé, mais l'irrigation n'est pas pour autant la solution. Parmi les charges d'exploitation, dont le niveau général apparaît problématique, l'irrigation ressort comme la principale. « Le besoin en eau pose donc un problème, soit en raison du manque de précipitations aux stades stratégiques du développement du soja (perte en rendement), soit en raison des coûts induits par l'irrigation aux mêmes stades », conclut Rémi Septours.

Réchauffement climatique, stress hydrique et humain

Une fois ce frein identifié, la recherche de la rentabilité du soja reste complexe, vu l'augmentation de la fréquence des sécheresses et des fortes chaleurs. Ces stress hydriques à répétition créent une tension chez les agriculteurs. « Deux tiers des producteurs qui ont déclaré un soja déficitaire constatent un rendement inférieur à 30 q/ha. Pour eux, comme pour les autres, une hausse de rendement de 5 à 10 q/ha permettrait de franchir le cap de la rentabilité. Ce qui porte le rendement souhaité, suivant les cas et les charges mobilisées, entre 35 et 45 q/ha », précise Rémi Septours.

Quelles solutions pour demain ?

Pour confirmer l’intérêt du soja, dont les surfaces ont été multipliées par quatre entre 2012 et 2019, lui faire une place dans les exploitations du nord et du nord-est et réduire les charges d’irrigation, il faut s’intéresser aux stades clefs de la culture et à la capacité de la plante à faire face à des épisodes ponctuels et localisés de sécheresse mais de plus en plus fréquents. La recherche variétale, les associations d'espèces et les solutions de biostimulation ont leur rôle à jouer.

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