Les expérimentations montrent que l’association d’un labour, d’un faux-semis et d’un semis décalé dans le temps, permet de diminuer la pression des adventices de plus de 90 % dans le blé, avant tout traitement herbicide.
Le déchaumage stimule la levée des adventices
Si le temps est humide et doux, le déchaumage, réalisé dans la foulée de la récolte, stimule la levée groupée de certaines mauvaises herbes. C’est notamment le cas des bromes et géraniums en août, des vulpins et ray-grass en septembre et octobre. Ces adventices seront ensuite détruites au moment de la préparation de sol. Le déchaumage est en revanche déconseillé en présence de chardons. En segmentant leurs rhizomes, il peut aggraver le niveau d’infestations.
Le faux-semis en interculture
Le faux-semis consiste à préparer un lit de semences fin et rappuyé, très tôt, avant le « vrai » semis. En favorisant le maximum de levées d’adventices dans l’interculture, il permet de diminuer la pression à l’automne. Réalisé suffisamment tôt, il sera très efficace pour limiter les infestations précoces. Sur la plateforme d’essais de Mer, dans le Loir-et-Cher, Bayer a mesuré jusqu’à 60 % de graminées en moins après un faux-semis.
La destruction des adventices s'effectue chimiquement ou mécaniquement en fonction des conditions climatiques. Le sol ne doit pas être travaillé ensuite, ou de façon plus superficielle par rapport à l’intervention précédente, pour éviter la remontée des graines à la surface. Si les conditions le permettent, il peut être intéressant de cumuler plusieurs faux-semis sur une même parcelle.
Un labour tous les 3 ou 4 ans
Le labour élimine les adventices levées mais surtout, s’il n’est pas trop dressé, enfouit une bonne part des graines présentes dans les premiers centimètres du sol. La plupart sont incapables de germer à plus de 10 cm de profondeur et perdent leur viabilité au cours du temps.
Le labour est efficace que s’il n’est réalisé que tous les trois ou quatre ans. L’année qui suit un labour, il faut éviter de ramener à la surface le stock enfoui l’année précédente. Avec 75 % des semences qui meurent chaque année, trois ou quatre ans sans labour sont suffisants pour que le stock disparaisse quasiment totalement. Ce rythme permet aussi de limiter l’impact négatif d’un travail trop fréquent sur la flore microbienne et la fertilité des sols.
Pour en savoir plus sur le rôle du travail du sol dans la lutte contre l'enherbement, rendez-vous sur Bayer-agri.fr.