Les ventes ont progressé dans leur ensemble de 5,5 % à 571,4 millions d'euros, grâce à une forte progression des semences, tandis que les produits de jardin, qui pèsent marginalement, ont reculé de 11,4 %, pâtissant de la fermeture des jardineries, notamment en France lors de la deuxième quinzaine de mars. Pour les neuf premiers mois, le chiffre d'affaires global croît de 6 % à 1,06 milliard d'euros.
À l'inverse, l'activité semences, tant de grandes cultures que potagères, a connu, au mois de mars, une croissance de chiffre d'affaires supérieure à 15 %. « Il y a sans doute des éléments de rattrapage par rapport à nos activités conduites en janvier et en février et sans doute des éléments d'anticipation par rapport au 4e trimestre », a déclaré lors d'un point presse Daniel Jacquemond, directeur général délégué.
Cette dernière tendance peut s'expliquer par une volonté de certains agriculteurs de « sécuriser les approvisionnements, en particulier en Europe et en Amérique du Nord », selon Vincent Supiot, directeur financier. Il a salué de « très belles performances sur [ses] espèces stratégiques : carotte, tomate, piment », en particulier.
Pour la suite, le groupe a confirmé la suspension de ses objectifs, compte tenu des incertitudes qui pèsent sur l'économie et le secteur de l'agriculture. « Un certain nombre de risques » sont susceptibles d'affecter la performance globale de l'entreprise lors des prochains mois, a indiqué Daniel Jacquemond. Il a notamment évoqué la question de la « capacité des clients agriculteurs et des clients de semences potagères à effectuer leurs cultures sur les prochains mois », en raison d'éventuels problèmes de main d'œuvre.
Autre facteur susceptible de peser sur la performance et la rentabilité de l'entreprise, « l'ensemble des charges additionnelles, des surcoûts liés à la gestion de cette crise », a indiqué Daniel. Jacquemond. Ces facteurs ont été un peu constatés sur le mois de mars, mais « sont susceptibles d'intervenir de manière beaucoup plus significative au 4e trimestre. C'est la raison pour laquelle, à ce jour, il nous paraît difficile d'anticiper les impacts », a-t-il conclu.