« L'Europe et le gouvernement veulent nous interdire de stocker le fumier en bout de champ, et souhaitent que l'on ait des plateformes de stockage, des "fumières" », a expliqué à l'Afp Bernadette Brehon, porte-parole de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricole de l'Oise.
Cette réglementation aurait « un coût financier difficile à supporter pour les exploitations. On a décidé d'effectuer un "fumier drive" pour montrer aux citoyens français que le fumier est un engrais naturel », a-t-elle ajouté. Une tonne de fumier a ainsi été à chaque fois déversée dans les communes d'Attichy, de Guiscard, de Noyon, de Songeons et de Compiègne, où jardiniers occasionnels ou professionnels ont été invités à se servir gratuitement.
Le « fumier drive » doit se poursuivre dimanche et lundi dans ce département agricole de la Picardie avant une manifestation mercredi devant la préfecture de Beauvais. L'Oise compte environ 3.200 exploitations agricoles et 4.000 agriculteurs, selon le décompte de la Fdsea.
A l'appel de la Fnsea, des manifestations sont prévues le 5 novembre dans toute la France pour protester contre la réglementation de l'Union européenne en matière de pollution agricole.
