Les viticulteurs font face à une quinzaine de policiers en tenue anti-émeute qui interdisent l'accès à l'entrée du bâtiment dans lequel se trouvent les locaux du service régional de police judiciaire (SRPJ).
« Nous réclamons toujours des informations sur ce qui leur est reproché et leur libération », a déclaré à l'AFP Lionel Puech, co-président des Jeunes agriculteurs du Gard, précisant qu'une vingtaine d'autres agriculteurs avaient été convoqués pour être entendus librement.
Une centaine d'agriculteurs s'étaient déjà réunis lundi devant le commissariat central de Montpellier pour réclamer la libération des deux viticulteurs interpellés dans le Gard, dont le porte-parole du Syndicat des vignerons du Gard, Xavier Fabre à Domazan, et des cinq arrêtés dans l'Hérault lundi matin.
Aucune indication n'a pu être obtenue auprès du parquet de Montpellier à ce stade sur les motifs des gardes vue. De source proche de l'enquête, on indique que le SRPJ de Montpellier est saisi d'une trentaine de dossiers concernant des actions viticoles menées en 2016 et 2017 sur l'ex-Languedoc-Roussillon, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Les syndicats viticoles ont multiplié depuis 2016 les coups d'éclat pour dénoncer les importations de vins étrangers, en particulier espagnols, en concurrence directe avec les productions languedociennes, et l'attitude des négociants et de la grande distribution.