Au total, 73 personnes avaient été interpellées, dont deux organisateurs de la manifestation qui a réuni plus d'une centaine d'agriculteurs devant le Conseil d'Etat, avait précisé à l'AFP une source proche du dossier. 68 d'entre elles avaient été placées en garde à vue pour « participation à un attroupement » et deux l'ont été aussi pour « organisation d'une manifestation non déclarée », avait indiqué le parquet.
« Toutes les gardes à vue ont été levées » mardi soir et plusieurs enquêtes préliminaires, dont le nombre n'a pas été précisé, ont été ouvertes, a-t-il annoncé à l'AFP. Le placement en garde à vue des agriculteurs « n'est pas acceptable », avait déclaré à l'AFP Damien Greffin, président de la FNSEA pour le Grand Bassin parisien. « Certes, on n'avait pas déclaré ce rassemblement, mais on n'a commis aucune dégradation. On expliquait qu'on allait s'en aller vers 8h30 quand on a été encerclés puis arrêtés, "pour vérifier [les] identités" », avait-il expliqué.
Mardi soir, alors que « 25 personnes » étaient toujours entendues, selon lui, Damien Greffin avait appelé « à des actions de blocage des routes un peu partout » dans les 12 départements de la zone qui s'étend du Nord jusqu'au sud de l'Ile-de-France. Les agriculteurs étaient arrivés mardi avant l'aube devant les grilles de la plus haute juridiction administrative et avaient fait flamber des palettes de bois.
Fin juillet, le Conseil d'État a demandé au gouvernement de renforcer sous six mois la réglementation encadrant l'épandage des produits phytosanitaires « pour mieux protéger la population ». Alors que l'échéance approche, les agriculteurs opposés à ces mesures sont de plus en plus inquiets, redoutant d'importantes pertes de production si les distances étaient allongées.
"La mise en place de zone de non traitement est contraignante pr les agris: zones qui ne peuvent plus cultivées=perte sèche qui n’est pas compensée.
— La FNSEA (@FNSEA) December 15, 2021
Nous demandons
1: une référence à la science pr définir la distance idoine
2: une compensation économique de la perte" @telematin pic.twitter.com/kry7FHwBP1