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Les premières tendances laissent entendre que la production française de blé dur devrait se situer autour de 1,9 à 2 millions de tonnes, soit une baisse de 21 % sur un an, due à la fois à une baisse des surfaces (- 8 %) et à une baisse des rendements moyens (- 14 %) selon Agreste. En Vaucluse, la baisse atteint entre 12 et 20 % selon les organismes de collecte.
Les tendances en Vaucluse
Ainsi pour la coopérative de Bollène-Barjac, en moyenne, la récolte de blé dur diminuerait de 15 à 20 % par rapport à 2010 « et de 13 à 14 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années », explique Denis Maucci, directeur de la coopérative.
Point sur le marché à fin juillet Fin juillet, le prix du blé dur dépassait les 300 €/t, mais le marché était attentiste. « Le Maghreb n’est pas encore entré sur le marché », explique Denis Maucci, le directeur de la coopérative Bollène-Barjac, soulignant que les opérateurs attendaient avec impatience des nouvelles de la production américaine et canadienne. « Il semblerait que les Usa aient une production deux fois plus faible que la normale cette année, en raison d’excès d’eau lors des semis et de la sécheresse par la suite. Ils auraient d’ailleurs acheté du blé dur canadien pour compenser, ce qui ferait autant de volumes en moins exportés sur l’Europe », détaille Denis Maucci. |
Enfin, à la Capl, les moissons se terminent. « À un moment, nous avons eu une petite peur quant aux volumes. Mais malgré la perte de rendement, d'environ 30 % par rapport à 2010, notre collecte de blé dur ne devrait diminuer que de 12 % environ, grâce aux apports de nouveaux adhérents », souligne Gérard Simond.
Dans le nord Vaucluse, les choses se sont « mieux passées que dans les départements limitrophes », explique Denis Maucci. Même tendance dans les terres profondes qui ont pu « tamponner » l’effet de la sécheresse rencontrée ce printemps. Sur Bollène, un essai réalisé par Arvalis a d’ailleurs démontré tout l’intérêt d’une conduite technique pointue, puisque les rendements ont atteint les 120 q/ha.
La qualité sauve la moisson
Seule éclaircie au tableau : la qualité. Elle est « excellente en PS, protéines, indice de jaune et les poids moyens sont corrects », détaille le directeur de Bollène Barjac. Des données qui ont sans doute permis d’atténuer la perte de rendement. Même son de cloche chez Céréalis, qui relève toutefois que les pluies de la mi-juillet ont un peu entamé le potentiel qualitatif des blés. « Mais la qualité ne compensera pas la perte de rendement au niveau du chiffre d’affaires à l'hectare », relevait Max Coq. Enfin, à la Capl, le niveau qualitatif « est très correct, avec un taux de protéines très élevé et des PS plus ou moins en dent de scie ; mais globalement, la qualité est bonne », résume Gérard Simond.