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« C'est préjuger de l'analyse scientifique et de la réaction des Etats », a déclaré jeudi à l'Afp Fréderic Vincent, porte-parole du commissaire John Dalli en charge du dossier. En tout état de cause, cette pomme de terre devra être, en cas d'autorisation, commercialisée comme une « pomme de terre Ogm » et cette information pour les consommateurs sera précisée par étiquetage, qu'elle soit vendue en vrac ou comme un produit transformé, a-t-il précisé.
Les consommateurs et les producteurs décideront de l'avenir de la Fortuna
Fortuna est une dérivée de la Fontane, une des variétés les plus utilisées pour la fabrication de frites. Les consommateurs et les producteurs décideront de l'avenir de la Fortuna, a-t-il estimé. « Les producteurs de pomme de terre ont-ils besoin d'une pomme de terre génétiquement modifiée ? Les consommateurs vont-ils l'acheter ? Ce sont les questions posées », a-t-il expliqué. « Ce n'est pas à la Commission d'y répondre », a-t-il soutenu.
Basf avait forcé la main à la Commission européenne pour faire autoriser sa première pomme de terre Ogm, l'Amflora, destinée à l'industrie de la pate à papier. « La Commission s'est fait taper dessus quand elle a approuvé sa culture en 2010 sous la menace d'être trainée devant la justice européenne. Un an et demi après, Amflora est cultivée sur moins de 300 hectares dans seulement trois Etats », a relevé le porte-parole. « Pourquoi n'est-elle pas plantée ailleurs alors que sa culture est autorisée? », a-t-il fait remarquer.
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