Depuis l’accord sur le budget européen le 8 février, « les élus et conseillers européens entretiennent la confusion quant à l’évolution du budget de la Pac pour 2014-2020 », explique Jean-Marie Séronie, directeur du CerFrance de la Manche et responsable de la veille économique pour le réseau CerFrance. Entre les crédits d’engagement, les crédits de paiement, la prise en compte d’un budget globalisé sur sept ans, en euros constants ou euros courants, c’est vrai qu’il y a de quoi s’y perdre !
Il n’y a pourtant pas de doute à avoir : « le budget de la Pac baissera bien de 12 % pour la prochaine période », précise le spécialiste.
« Les aides directes, c’est seulement 5 à 6 % du chiffre d’affaires »
Mais le budget européen et celui de la Pac ne sont pourtant pas complètement actés : le Parlement européen qui votera une résolution sur ce budget le 13 mars prochain, devrait soumettre l’accord à la condition d’un bilan de santé à mi-parcours.
Sur le terrain, la baisse des soutiens directs est intégrée depuis plusieurs mois par les conseillers des CerFrance, notamment dans le cadre des plans de financement effectués à la demande des agriculteurs. « Mais relativisons ! martèle Jean-Marie Séronie. 100 €/ha de Dpu, c’est 13 €/t de céréales ou 13 €/1.000 l, soit 5 ou 6 % de la valeur du chiffre d’affaires. Soit un montant bien inférieur à la variation interannuelle des prix. »