
A l’image du réseau des Cuma qui a rencontré le ministre de l’Agriculture à plusieurs reprises ces six derniers mois dans le cadre de la préparation de la loi d’avenir agricole, la Fédération nationale des groupes d'études et de développement agricole (Fngeda) veut aussi prendre part à la définition des fameux Giee. Lors de son assemblée générale, mardi 2 juillet 2013 à Paris, la Fngeda a convié le sociologue Bertrand Hervieu, l’un des principaux concepteurs des futurs groupements d’intérêt économique et environnemental, à exposer l’avancée de ses travaux.
« Les Giee servent des groupes d'agriculteurs qui partagent un projet et des pratiques sur un territoire donné avec des partenaires autres que des agriculteurs, a expliqué le sociologue aux représentants des Geda. Les Geda portent déjà des initiatives qui vont dans le sens de cette double performance économique et écologique ».
Olivier Tourand, le président de la Fngeda, peut donc être rassuré quant à l’inscription des groupes de développement dans le « moule » des Giee. Mais il n’en saura pas plus. « Le cadre des Giee est encore très flou. Nous ne savons pas quelles actions pourront être mises en place, pas plus que le niveau de leur financement. »
Pour l’agriculteur, l’essentiel est que les soutiens financiers à travers les Giee soient « au bénéfice des agriculteurs, et non au financement de nouvelles structures. »

Au cours des trois prochains mois, les représentants veulent continuer à travailler avec les services du ministère de l’Agriculture pour participer à l’élaboration du contenu des Giee. Les 450 Geda, 35 fédérations départementales et 7 fédérations régionales, regroupées au sein de la Fngeda, mettront en avant leur expertise en matière d’accompagnement des projets collectifs, tant dans la méthodologie que dans l’encadrement, et surtout en matière de formation.
Connecter tous les adhérents pour faciliter les échanges
La formation, justement, constitue aussi l’un des axes de travail du projet stratégique 2013-2017, que la Fngeda a présenté le 2 juillet 2013. Un projet centré sur le développement d’une plus grande « dynamique de réseau ». « Notre priorité est de faire vivre le réseau, en facilitant la connexion des adhérents ou des groupes entre eux afin qu’ils échangent davantage sur leurs expériences. » Pour y parvenir, Olivier Tourand souhaite promouvoir et développer le réseau social « pardessuslahaie.net », mis en service fin août 2011 par Trame, qui fédère l’ensemble des réseaux de développement agricole.
A travers la promotion des échanges entre agriculteurs et groupes d’agriculteurs sur leurs projets, la Fngeda veut aussi s’affranchir d’une structuration pyramidale classique pour s’orienter davantage vers un modèle en réseau. En parallèle, les groupes de développement comptent bien multiplier les partenariats, avec notamment les Cuma dans le domaine de l’agronomie et le matériel, et la Caisse centrale de la Msa en matière de conditions de travail des agriculteurs.
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