« Il faut relancer la production de protéines pour l’alimentation animale »

« Il faut relancer la production de protéines pour l’alimentation animale »
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Pour que la filière de la nutrition animale « retrouve de la compétitivité », Coop de France Nutrition animale et le Snia demandent au Gouvernement de réserver la future aide Pac destinée à la production de protéines végétales vers les cultures qui seront destinées à l’alimentation du bétail.

A Luxembourg puis à Bruxelles en juin dernier, la réforme de la Pac actée par les 27 prévoit la possibilité pour les Etats membres d'un couplage des aides, à hauteur de 2 % de l’enveloppe du 1er pilier, en faveur de la production de cultures riches en protéines.

Selon Jean-Luc Cade et Alain Guillaume, les présidents respectifs de Coop de France Nutrition animale et du Syndicat national de l’industrie de l’alimentation animale, ce couplage est un bon moyen de réduire la dépendance des éleveurs aux importations de soja américain ou brésilien. « La relance de la production de protéines végétales doit être fléchée vers la nutrition animale », ont-ils insisté, lors d’une conférence de presse commune mercredi 4 septembre 2013.

Sans fournir les détails de leurs calculs, Jean-Luc Cade et Alain Guillaume estiment que ce couplage des aides permettrait de produire 3 millions de tonnes de graines de légumineuses en plus. Un volume qui nécessiterait des emblavements supplémentaires de pois, lupin et autres fèveroles d’environ 1 million d’hectares ! Pour finir leur raisonnement, cette nouvelle production permettrait d’abaisser la dépendance protéique de l’élevage français de 39 à 23 %.

Protéines : quel niveau d’aides à l’hectare ?

Toutefois, la relance de la production de protéines en France a, pour l’heure, toujours relevé du vœu pieux. Les surfaces cultivées en protéagineux se sont limitées à environ 200.000 ha ces dernières années (loin des 1 million d’hectares envisagés), et ce malgré des niveaux d’aides certes non négligeables mais qui ne compensent ni la faible rentabilité de ces cultures, ni les difficultés techniques rencontrées par les producteurs.

Surtout, les choix français quant à l’orientation de ces aides à la production de protéines végétales, que Stéphane Le Foll devraient présenter dans les prochaines semaines, seront déterminants. Quel sera le niveau d’aides à l’hectare ? Et surtout qui pourra bénéficier de ce soutien ?

Même s’il ne faut pas négliger les bénéfices agronomiques des protéagineux, les céréaliers mesureront la rentabilité des protéagineux selon leur potentiel de vente, en comparaison aux céréales. A moins que le ministre de l’Agriculture ne décide, comme le souhaite la Fnpl, de cibler l’aide vers les éleveurs eux-mêmes. La rentabilité des protéagineux sera alors évaluée par rapport au coût d’achat des aliments.

Retrouvez notre dossier spécial Réforme de la Pac :

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