
Caracalla : « La réorientation de la Pac en faveur de l’élevage semi-extensif est favorable à l’aménagement du territoire et socialement juste. Fortement politisées, les revendications étroitement corporatistes des céréaliers d’Ile-de-France sont illégitimes sur le fond et malheureusement dangereuses dans la forme. L’argument du "matraquage fiscal", autre nom du déni de solidarité par une corporation dont le revenu est constitué, à plus de 50 %, par des aides publiques, est carrément risible. Le gouvernement doit continuer à garder son cap et rester ferme. »
Surprime : « Avez-vous oublié, vous les céréaliers nantis, le slogan de Raymond Lacombe, un sacré président de la Fnsea : "pas de pays sans paysan, des voisins pas des hectares" ? »
François : « Je suis céréalier, mais je désapprouve totalement ce mouvement. Notre image vient d’en prendre un sacré coup. Ce sera difficile de s’en remettre... »
Jean-Chris : « Arrêtez de vous défouler bêtement les uns contre les autres comme des moutons. Vous ne voyez donc pas que c’est le gouvernement qui manipule tout le monde pour nous diviser. La communication était complètement ratée mais la "manif" justifiée. »
Agri36 : « Ce n’est pas parce qu’on est céréalier qu’on est la bête noire. Dans notre région, on travaille en direct avec les éleveurs pour la paille et tout le monde s’y retrouve. Alors pourquoi tant de mépris ? Il faut des éleveurs et des céréaliers. En zone intermédiaire, on ne fait pas 100 q et on ne tape pas sur la tête des éleveurs qui représentent 50 % de la transformation des céréales en France. »
Maxens : « Pitoyable. Opposer les céréaliers aux éleveurs, sans réfléchir. Vous ne vous rendez même pas compte que la baisse des aides Pac affaiblira les céréaliers et toute l'économie qu'il y a autour sans améliorer la situation des éleveurs. Les éleveurs se trompent de combat. Leur combat, et celui de tous les agriculteurs, doit être de pouvoir vendre leurs produits au juste prix. »
Noyonnais : « Les divisions et la jalousie accentuent nos problèmes et font le jeu de nos ennemis et des pays concurrents. Définissons ensemble, éleveurs et céréaliers, la stratégie à mettre en œuvre sur nos exploitations pour les 50 ans à venir, tout en préservant la diversité de nos régions et de nos produits que le monde entier nous envie. Avec 191 ha de betteraves, maïs grain, blé, colza et féveroles, ma ferme a fait du déficit en 2009 à cause des prix trop bas et, pour payer les dernières factures de cette année, j'ai dû emprunter 50.000 €. Nous n’obtenons pas tous ans les bons revenus de 2012. 2013 ne sera pas formidable chez moi. »