La France a ainsi perdu 6.400 tonnes équivalent-carcasse (téc) sur les marchés exports en février. « Les envois vers la Russie, qui étaient de 5.000 téc en février 2013, sont quasi nuls, suite à l'embargo russe sur les viandes porcines », commente Agreste. En conséquence, la production est en repli de 1,4 %.
Dans le même temps, les importations de porc - surtout en provenance d'Espagne - ont progressé de 5,5 %, avec 2.600 téc de plus. La consommation, elle, ne faiblit pas. Au contraire, elle a augmenté de 5,5 % sur le mois.
Par ailleurs, selon une autre étude d'Agreste, le cheptel porcin français a continué de reculer en 2013 pour atteinte 13,4 millions de têtes (dont un milllion de truies), soit 2,5 % de moins qu'en 2012.
La Russie a décrété en janvier dernier un embargo sur le porc européen après la découverte de cas de fièvre porcine africaine en Lituanie.
L'Union européenne, qui a saisi début avril l'Organisation mondiale du Commerce (Omc) sur ce dossier, estime que cette mesure entraîne un manque à gagner de 4 millions d'euros par jour pour l'industrie du porc en Europe.
La filière française, et surtout les abattoirs, s'affole elle aussi de cette situation. Il faut dire que le secteur, qui manque de compétitivité, est fragile : l'an dernier la société de découpe et d'abattage de porc Gad Sas avait fermé un de ses abattoirs bretons, entraînant près de 900 suppressions d'emplois.