Des anti-OGM empêchés de détruire du colza Clearfield

Les militants anti-OGM, réunis à l'appel du collectif national des faucheurs volontaires, ont seulement été autorisés à manifester « contre l'agrobusiness », à une centaine de mètres du champ où ils avaient repéré des parcelles de démonstration de colza Clearfield, marque du groupe chimique allemand BASF.

Leur but était de détruire neuf parcelles de cette « variété rendue tolérante aux herbicides par mutagenèse » qu'ils considèrent comme une culture « OGM cachée ». Des faucheurs avaient déjà saccagé ce type d'essais mis en oeuvre par le CETIOM (Centre technique interprofessionnel des oléagineux et du chanvre) en avril en Meurthe-et-Moselle et en mai en Charente-Maritime.

En Haute-Garonne, leur action a finalement abouti à une nouvelle confrontation - essentiellement médiatique - avec des représentants du syndicat agricole FDSEA, sous l'oeil des gendarmes déployés le long des champs.

« On est non-violents, alors, à la limite, on préfère que les gendarmes puissent s'interposer entre pro et anti-OGM », avait prévenu un des faucheurs volontaires, Jacques Dandelot, enseignant retraité. Les militants se sont donc contentés de dénoncer « la fuite en avant scientiste » de cette forme d'agriculture. Ils ont réclamé « que les plantes mutées soient intégrées dans la législation sur les OGM ».

Une demi-douzaine d'agriculteurs avaient surgi face à eux, tel le président de la Chambre d'agriculture de Haute-Garonne, Yvon Parayre, qui s'est juché sur une herse rotative pour fustiger « une forme d'intégrisme et d'acharnement des anti-OGM qui ne laissent pas faire la recherche ». « Si on nous enlève l'eau, les semences à la pointe du progrès, les produits phytosanitaires, on perdra encore de la compétitivité et ce seront les agriculteurs américains ou asiatiques qui deviendront les maîtres de la nourriture mondiale », a-t-il lancé.

Le ton est encore monté entre anti et pro-OGM depuis que les services de l'État ont détruit jeudi trois champs de maïs transgénique dans le Midi, en vertu de l'interdiction de ce type de culture en France, confirmée mercredi par le Conseil constitutionnel.

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