Son bénéfice net s'est établi à 176 millions d'euros contre 246 millions d'euros en 2012-2013, a annoncé jeudi le groupe, premier fabricant de sucre en France, spécialisé dans la transformation de la betterave, la canne et les céréales.
« C'est une bonne année après deux années exceptionnelles » où Tereos avait dégagé des bénéfices record grâce à la flambée des cours mondiaux du sucre, a déclaré le président du directoire Alexis Duval, lors d'une conférence de presse.
Le chiffre d'affaires recule également de 5 %, à 4,7 milliards d'euros contre 4,9 milliards pour l'exercice précédent, « principalement à cause de la baisse du prix de vente des betteraves » liée à la baisse des prix du sucre, a expliqué Alexis Duval. Le groupe cite également « les conditions économiques ralenties, particulièrement en Europe du Sud et de l'Est ».
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) est ressorti à 691 millions d'euros, en baisse de 13 %.
« L'intégralité de la baisse du résultat opérationnel vient de la betterave avec une baisse des prix pas compensée par l'augmentation des volumes et les progrès de rendement », selon Alexis Duval.
Les stocks mondiaux de sucre sont au plus haut depuis dix ans, en raison d'une récolte exceptionnelle de canne à sucre au Brésil, le premier producteur mondial. Résultat : le cours mondial du sucre a chuté de 15 % au cours de l'année écoulée. Les prix européens, encore régentés par le système des quotas qui prendra fin en 2017, ont également baissé.
Néanmoins, le groupe a vu croître ses volumes de matières premières transformées : + 3 % pour la betterave grâce à une nouvelle sucrerie en Roumanie, + 6 % pour la canne grâce à une campagne record au Brésil et + 4 % pour les céréales à la faveur du développement au Brésil (nouvelle amidonnerie de maïs) et en Asie.
Pour 2014-2015, Tereos estime que la production de betteraves devrait bénéficier d'une augmentation des surfaces, tandis que les volumes de canne devraient augmenter au Brésil. Dans ce pays, Tereos occupe la place de 3e producteur de sucre.
Alors que la consommation de sucre stagne dans les pays occidentaux, Tereos cherche à se développer dans les pays émergents, où la demande pour le sucre et l'amidon est en hausse. En 2013, Tereos a ainsi acheté une deuxième amidonnerie en Chine, en partenariat avec le groupe singapourien Wilmar. Il s'est implanté en Indonésie en 2014 en rachetant 50 % de la seule amidonnerie de maïs du pays.
Tereos, dont le siège est à Lille, est la deuxième plus grande coopérative agricole de France, derrière InVivo. Le groupe, qui emploie 24.000 personnes dans le monde, se présente comme le numéro cinq mondial du sucre.
