
« Notre profession est restée cachée durant des décennies sans communiquer. Si bien que la plupart du temps, le monde agricole ne s’exprime qu’en réaction à des attaques médiatiques. Les journalistes ne parlent d’agriculture qu’en période de crise. L’image qu’ils diffusent est trop souvent négative.
Lors de la réforme de la Pac de 1992, nous n’avons pas assez expliqué l’importance de la politique agricole commune pour l’ensemble de la population. Pas étonnant que certains nous reprochent de n’être que de simples bénéficiaires de subventions.
Même chose concernant l’utilité des produits phytosanitaires. Notre manque de communication sur ces sujets laisse le champ libre à nos détracteurs. Pourquoi ne pas évoquer le poids économique de notre secteur, l’amélioration de nos pratiques ou notre rôle en termes d’aménagement du territoire ? L’artisanat a su mettre en avant ses atouts. Grâce à une cotisation obligatoire pour tous les artisans, cette filière arrive à récolter plusieurs millions d’euros par an pour financer une communication globale.
Une bonne idée qui pourrait être reprise par le monde agricole. Mais, entre les productions végétales et animales, les systèmes conventionnels ou biologiques, les filières longues ou les circuits courts, difficile de communiquer d’une seule voix. En attendant, les choses bougent. Coop de France, entre autres, a initié une démarche volontaire intéressante auprès des coopératives. A la clé : une campagne de communication positive à la télévision pendant trois ans. Un bon début. »
