Le projet de décret propose ainsi d'augmenter les droits de douanes, qui étaient jusque là nuls, sur un certain nombre de marchandises moldaves dont le vin, la viande, les légumes et les céréales.
Le commerce entre la Russie et la Moldavie est aujourd'hui régi par un accord de libre échange signé entre cette ex-république soviétique et la Cei (Communauté des États Indépendants), ce qui permet à Chisinau de bénéficier d'un régime préférentiel pour ses exportations.
La Moldavie a toutefois également signé en juin un accord de libre échange avec l'Union européenne, vu d'un mauvais œil par la Russie, qui a immédiatement prévenu qu'elle prendrait des « mesures de protection » s'il s'avérait que l'accord nuisait à son économie.
Moscou avait déjà décidé de limiter drastiquement ses importations de viande moldave, justifiant sa décision par des « infractions grossières aux exigences vétérinaires et sanitaires ».
La Commission européenne avait dit « regretter » cette décision qui « coïncidait » avec la ratification par le Parlement moldave de l'accord d'association avec l'Union européenne. La Russie est souvent accusée d'utiliser l'arme commerciale, notamment avec des motifs sanitaires, comme moyen de pression diplomatique sur ses voisins.