Alors que la récolte est désormais réalisée aux trois-quarts, « les incertitudes qui règnent autour de la spécification du contrat blé sur Euronext invitent toujours les opérateurs à la plus grande prudence », explique le cabinet Agritel dans une note.
Les investisseurs craignent une révision à la baisse des critères de qualité associés au contrat à terme d'Euronext, qui permettraient aux agriculteurs ayant récolté du blé de mauvaise qualité de le livrer malgré tout, mais ferait baisser la valeur du contrat.
Deux éléments sont particulièrement attendus en ce début de semaine, souligne Damien Vercambre d'Inter-Courtage : « l'état des blés après un passage pluvieux sur certaines régions et une réunion chez Sénalia concernant les caractéristiques des blés aptes à rentrer dans son silo ». La coopérative Sénalia possède le silo à Rouen qui fait office de point de livraison des contrats passés sur Euronext.
Côté maïs, les prix pâtissent de l'afflux de céréales fourragères en perspective, puisque le blé de mauvaise qualité peut être utilisé pour nourrir le bétail.
En outre, des pluies favorables aux cultures annoncées pour cette semaine sur la Corn Belt américaine « devraient confirmer le potentiel de production record et ainsi peser sur les prix », ajoute Agritel.
Sur le plan commercial, la Tunisie a acheté 184.000 tonnes de blé.
Sur Euronext vers 12h45 (10h45 GMT) la tonne de blé gagnait 25 centimes à 172 euros sur l'échéance de novembre et 50 centimes sur celle de janvier à 173,50 euros. Environ 7.500 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait un euro sur l'échéance d'août à 162,50 euros la tonne, et restait stable sur celle de novembre à 154,25 euros. Environ 250 lots avaient changé de main.
