Alors que les marchés des céréales rebondissaient lundi à Chicago, « les craintes de voir une tension sur les blés meuniers s'intensifient alors que les blés fourragers restent déprimés » estime le cabinet Agritel dans une note. Selon une de ses analystes, Caroline Bitton, « il faudra attendre la fin de la semaine pour un premier bilan de campagne de cette année problématique », mais les marchés anticipent déjà.
D'autant que les conditions climatiques perturbent désormais les chantiers de moissons en Allemagne.
Pour l'heure, « les acheteurs privilégient les achats en cash à prix fixes plutôt que le marché à terme trop risqué », indique aussi Germain Bour, directeur de la coopérative Cérépy. Vu la mauvaise qualité des blés déjà récoltés, « les deux silos de livraison possible, celui de la Socomac et celui de Sénalia, à Rouen, commencent à revoir les normes de réception pour le blé destiné au matif », assure-t-il.
La mise en garde avait déjà été formulée lundi par Damien Vercambre de la société Inter-Courtage, indiquant qu'un tel mouvement ferait baisser la valeur du contrat blé sur Euronext. Plus à l'est, en Ukraine, la récolte de blé et celle d'orge arrivent maintenant à leur terme dans la partie sud du pays note Agritel qui dispose d'un bureau sur place et annonce un possible record en blé avec 3,8 tonnes/ha, alors que 80 % de la surface a été récolté. Peu avant 15h (13h GMT), la tonne de blé meunier cotait 172,75 euros en baisse de 50 centimes pour les contrats de novembre et 174,25 euros (moins 25 centimes) pour ceux de janvier.
Près de 10.000 lots avaient été échangés, après une matinée en baisse nette. Par comparaison à la même heure, la tonne de blé fourrager s'échangeait à 122 euros en baisse de 35 centimes, pour l'échéance de novembre (la seule cotée avec moins de 200 lots échangés). Le maïs pour sa part perdait 75 centimes sur l'échéance de novembre, à 153,50 euros et 75 centimes sur celle de janvier, à 155,50 euros dans un marché inexistant (moins de 400 lots échangés).
