Bruxelles propose une aide nouvelle de 30 millions d'euros

Elle avait déjà annoncé en août des mesures de soutien sous forme de retrait indemnisé du marché pour les fruits et légumes périssables, et d'aide au stockage pour les produits laitiers en attendant qu'ils trouvent d'autres marchés. Elle a réfléchi à « un deuxième paquet de mesures » consistant à « faciliter la recherche de nouvelles destinations, de nouveaux marchés » pour les produits souffrant de l'embargo russe, « notamment les produits laitiers, les viandes, les fruits et légumes », a expliqué au cours d'un point de presse le commissaire chargé de l'Agriculture, Dacian Ciolos.

« Nous envisageons de doubler l'allocation budgétaire pour les programmes de promotion pour cette année », a-t-il dit, la faisant passer de 30 à 60 millions, « pour financer au maximum des programmes de promotion pour des marchés alternatifs ».

« On parle d'une enveloppe totale de 120 millions d'euros, puisqu'il y a 60 millions d'euros de l'Union européenne et 60 millions d'euros de contributions privées », a-t-il expliqué. Celles-ci proviendraient des branches professionnelles ou interprofessionnelles et des Etats membres, dans le cadre d'un cofinancement.

La Commission proposera cette mesure vendredi aux ministres européens de l'Agriculture, qui doivent se réunir à Bruxelles.

« Un troisième paquet de mesures devra être discuté avec les Etats et le Parlement » européen, consistant en « des compensations ciblées » destinées « notamment aux petites et moyennes exploitations agricoles », a ajouté Dacian Ciolos. Mais « j'attends de pouvoir en parler avec les ministres, car il faudra une action conjointe », a-t-il dit, rappelant que la Commission ne pouvait agir que dans les limites de son budget, qui a été sérieusement raboté par les Etats l'an dernier.

Les mesures annoncées jusqu'ici seront essentiellement financées dans le cadre de la réserve de crise prévue dans le budget de la politique agricole commune. La principale, annoncée le 18 août, concernait toute une série de fruits et légumes, pour un montant de 125 millions d'euros. Des mesures pour les pêches et nectarines avaient préalablement été annoncées pour 32,7 millions d'euros. Le montant de l'aide aux produits laitiers, essentiellement les fromages, le lait en poudre et le beurre, n'a pas été officiellement chiffré pour l'instant, mais se situerait entre 10 et 20 millions d'euros.

« Il faut convaincre Bruxelles de sortir du seul budget agricole », a réagi Philippe Mangin, président de Coop de France, organisme représentatif des coopératives agricoles françaises. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, devait rencontrer les professionnels du secteur mercredi pour faire un point avant la réunion de vendredi.

Dacian Ciolos a rappelé que la Russie était le deuxième partenaire commercial de l'Union européenne pour le secteur agroalimentaire. Avant la crise, l'UE envoyait 10 % de ses exportations agricoles vers la Russie, dont près de la moitié, soit 4,2 %, sont affectées par l'embargo, pour une valeur de 5 milliards d'euros.

Certains secteurs sont particulièrement exposés, a-t-il souligné, expliquant qu'avant l'embargo, 29 % des fruits et légumes, 33 % du fromage et 28 % du beurre exportés par l'UE allaient vers la Russie.

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article