Les vaches conservées plus longtemps dans les étables pour produire plus de lait sont dorénavant plus nombreuses à être abattues. Les marchés européens sont encombrés et la viande commercialisée est en concurrence avec celle de porc.
En Grande Bretagne, en Allemagne et en France, les réformes sont en forte croissance sans que les débouchés soient assurés dans les prochaines semaines. La note de conjoncture "Tendance" de l’Institut de l’élevage souligne que l’embargo russe décrété le 7 août dernier sur les produits périssables est fortement dommageable pour les exportations de viandes bovines de second choix réfrigérées et congelées. « Le marché russe a absorbé 20 % des ventes de viandes réfrigérées européennes et 32 % des ventes de viandes congelées ». C’est en octobre et en novembre que l’embargo sera très contraignant puisque ces mois se caractérisent par un nombre important d’abattages de vaches.
En fait, ce seraient l’Allemagne, la Lituanie et la Pologne qui seraient les pays les plus touchés par l’embargo puisqu'ils réalisent les trois quarts des exportations européennes de viande de vache vers la Russie. Aussi, les produits non vendus se replieront sur le marché occidental alors que les réformes de vaches laitières sont attendues en hausse dans tous les pays producteurs de lait. Avec en tête l’Allemagne où 88.000 animaux supplémentaires seront réformés en plus par rapport à 2013.
Cette viande de vache laitière réformée entrera par ailleurs en concurrence avec celle de jeunes bovins de moins de 30 mois produits en grand nombre en Irlande ou encore de bœufs en Grande Bretagne.