Moscou a pris cette mesure restrictive il y a un mois, en rétorsion aux sanctions européennes prises dans le cadre de la crise ukrainienne. Son interdiction s'applique aux fruits, légumes, viande, poissons, lait et produits laitiers en provenance de l'UE, mais aussi d'Australie, du Canada, de Norvège et des Etats-Unis.
« Les données sur les exportations indiquent que le pays le plus touché sera probablement la Lituanie dont les exportations de denrées alimentaires vers la Russie comptent pour 2,7 % du Pib », selon le rapport de la Berd publié sur son site. L'embargo « peut avoir un effet notable sur les exportations et le Pib des Pays baltes, de la Norvège, de la Pologne et de la Hongrie, pays dont les exportations de produits alimentaires vers la Russie contribuent de manière substantielle à leur Pib », indique ce texte.
D'un autre côté, « l'embargo risque d'accélérer l'inflation et de réduire le Pib de la Russie ». La banque a indiqué que les exportations en provenance d'Europe Centrale et du Sud-Est vers l'Ukraine et la Russie avaient déjà enregistré une baisse depuis que la Russie a annoncé son embargo.
Le marché européen de la pomme est particulièrement touché, avec les prix en chute libre et une surabondance attendue en Pologne, le premier exportateur mondial de ce fruit. Selon la Berd, l'impact économique de l'embargo pourrait être atténué si une partie des exportations interdites trouvent un accès au marché russe via des réexportations par des pays tiers.
