Ce congrès, qui se tient au siège de la Fao à Rome sur deux jours depuis jeudi, vise à établir un panorama scientifique pour diffuser des pratiques types et encourager les échanges d'informations. L'objectif est de rendre l'agriculture, l'exploitation forestière et la pêche « plus productives et plus durables », explique la Fao.
La France a vivement souhaité la tenue de cette conférence. Son ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a fait de l'agro-écologie son grand projet. A travers sa loi agricole, tout juste votée, il souhaite notamment encourager les alternatives aux produits phytosanitaires, favoriser les agriculteurs qui s'engagent dans ces pratiques via des aides préférentielles et remettre l'agronomie au cœur de l'enseignement agricole.
Vendredi matin, il a d'ailleurs publié un plaidoyer sur ce thème sur le site du Huffington Post. « L'agro-écologie, c'est optimiser les ressources et mécanismes naturels grâce à l'agronomie pour rendre les exploitations agricoles plus compétitives et durables, car moins consommatrices. Moins de gasoil dans son tracteur, moins de pesticides, moins de temps passé à labourer des sols, tout cela oblige à repenser nos modes de production », explique-t-il. C'est d'ailleurs en France, à Perpignan, que se tiendra du 24 au 26 septembre le 2e congrès international sur les produits naturels et de biocontrôle.
Pour réduire l'usage de produits chimiques (pesticides, herbicides, fongicides) et doper les productions végétales, les agriculteurs ou les collectivités peuvent avoir recours à des produits naturels dits de biocontrôle. Loin du purin d'ortie, il s'agit de solutions difficiles à produire et à utiliser, comme des insectes (les coccinelles mangent les pucerons, le trichogramme lutte contre la pyrale du maïs...), des champignons, bactéries ou phéromones.