L'ouvrage, au sujet duquel la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé mardi vouloir parvenir à des « solutions alternatives » d'ici à la fin de l'année, n'est pas destiné à « l'agriculture productive, intensive, (au) maïs irrigué », a déclaré M. Le Foll sur France Inter.
Le gouvernement a lancé une concertation au sujet de ce barrage après la mort à Sivens d'un jeune militant écologiste, Rémi Fraisse, lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
« Qu'est-ce qui se passe dans ces vallées ? (...) Il y a 50-60 agriculteurs qui ont en moyenne 50 hectares et certains sont en bio. On n'est pas du tout dans ce qui a été fantasmé sur cette question-là », a souligné M. Le Foll, en référence aux défenseurs de l'environnement.
« Sur la question de l'irrigation, l'objectif doit être uniquement de maintenir de l'élevage là où aujourd'hui, à cause du réchauffement climatique (...), on a de plus en plus de plus de mal à le maintenir », a encore dit M. Le Foll.
Le ministre a aussi été interrogé au sujet du rassemblement prévu à Albi le 15 novembre par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, qui soutiennent le barrage. Il a insisté sur le fait qu'il souhaite que la manifestation se passe dans le calme.
« J'appréhende toujours l'idée qu'on puisse avoir une colère qui s'exprime avec de la violence », a-t-il indiqué, en espérant qu'« on reste (...) dans un cadre républicain ».