Cet investissement, d'un montant de 263 millions d'euros (2 milliards de yuans) va servir à développer des activités de production (lait cru, lait Uht et lait en poudre) à Waimate sur l'Ile du Sud de la Nouvelle-Zélande et de développer une chaîne d'emballage, détaille Yili, qui se présente comme le leader chinois des produits laitiers, dans un communiqué.
En 2013, Yili avait racheté Oceania Dairy, un fabricant de lait en poudre néo-zélandais, implanté à Glenavy, non loin de Weimate. Suite à cette acquisition, le Chinois avait déjà investi 157 millions (1,2 milliard de yuans) pour développer un site de fabrication de lait infantile, qu'il vient d'inaugurer.
Par ailleurs, le groupe chinois a signé un accord de coopération scientifique avec la Lincoln University, spécialisée dans les thématiques agricoles et d'alimentation. « La première étape sera de chercher des technologies innovantes pour améliorer les qualités nutritionnelles et la sécurité sanitaire des produits laitiers dans les années à venir », souligne le groupe.
Depuis le scandale du lait à la mélamine qui a affecté 300.000 nourrissons chinois et tué six d'entre eux, le lait étranger, jugé plus sûr, est très prisé des Chinois. D'autant que l'élevage local est loin de pouvoir subvenir à la nouvelle soif des Chinois en produits laitiers. Les entreprises chinoises multiplient donc les accords pour sécuriser leurs approvisionnement en lait, en Nouvelle-Zélande, en Europe ou en Australie.
Le secteur vient d'ailleurs d'obtenir en Australie de grandes avancées dans le cadre d'un accord de libre-échange qui prévoit une exonération des taxes chinoises sur les importations de lait australien d'ici 11 ans.