Interbev lance un étiquetage simplifié obligatoire de la viande dans les Gms

Interbev lance un étiquetage simplifié obligatoire de la viande dans les Gms

C'est au Carrefour d'Ivry-sur-Seine, en banlieue parisienne, que les responsables d'Interbev ont présenté un nouvel étiquetage de la viande bovine et ovine. Etiquetage qui sera obligatoire à partir du 13 décembre prochain dans les rayons libres-services de toutes les enseignes Gms.

Fini les « tendes de tranche, macreuses, carrés, gites » et la trentaine de dénominations de muscles figurant jusqu'à présent sur les étiquettes. Ces dernières afficheront désormais des noms plus simples - steak, escalope, rôti - qui "parlent" davantage aux consommateurs. Les noms les plus connus, comme l'entrecôte, le faux-filet ou le gigot, resteront affichés comme actuellement.

« Les morceaux de viande en libre-service avaient un problème de lisibilité car, 20 ans après le début de leur affichage sur les étiquettes, ils n'étaient toujours pas connus des consommateurs », justifie Dominique Langlois, président de l'interprofession des viandes, à l'origine de ce changement.

Une simplification finalement complexe pour la filière

L'étiquetage simplifié des viandes bovines et ovines, résultat d'une enquête comportementale des consommateurs face au rayons de libre-service, « intègre leurs attentes et leurs critères d'achat », explique Gérard Cladière, responsable Boucherie chez Carrefour.

Outre un nom plus clair des morceaux, le nouvel étiquetage comprendra son mode de cuisson adapté et surtout un classement de sa qualité. Cette évaluation de la qualité, de une à trois étoiles, se limitera toutefois au caractère tendre et moelleux de la viande.

Seuls 12 % des consommateurs sont en mesure de citer 10 morceaux de viande différents.

L'un des objectifs affichés est de limiter la déception des consommateurs, ces derniers constatant parfois une différence entre ce qui était affiché sur l'étiquette en termes de qualité et la qualité finale de la viande qu'ils ont dans leur assiette.

En amont, la filière a mis en place un "guide de découpe" destiné aux bouchers. Car certains morceaux auparavant vendus sous la même dénomination et au même prix devront être débités selon leur qualité, parfois différente d'une extrémité à l'autre. « Les méthodes de découpe, elles, ne changeront pas ». Mais les bouchers auront un effort de classification à faire.

Cette « révolution»  est « le résultat d'un énorme travail de l'interprofession en 2014 », explique Dominique Langlois. Une « révolution » de simplification pour le consommateur, mais complexe à mettre en œuvre : les distributeurs vont devoir adapter leurs étiqueteuses et former leurs bouchers. Une communication doit aussi être mise en place pour informer les consommateurs. Tout ceci a un coût.

Chez les responsables de Carrefour, on assure que les prix n'augmenteront pas pour le consommateur. Mieux, ils baisseraient avec le nouvel étiquetage !  « Demain, les morceaux qualitativement classés trois étoiles seront au même prix que les morceaux vendus aujourd'hui. Les morceaux de première qualité ou intermédiaire verront leurs prix baisser », explique Philippe Dureisseix, responsable du rayon boucherie au Carrefour d'Ivry.

De son côté, Dominique Langlois ne croit pas non plus que ce nouveau dispositif sera source de pression supplémentaire sur les prix chez les transformateurs et les éleveurs. Pas sûr que l'observatoire des prix et des marges permette, à terme, de le confirmer.

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