Dans les fermes laitières des Côtes d’Armor, une production fourragère en baisse

Dans les fermes laitières des Côtes d’Armor, une production fourragère en baisse

Prenons le cas d’une exploitation laitière sur le plateau de Penthièvre, comptant une petite quarantaine de Prim’holsteins pour une production annuelle de 300.000 litres de lait. Sur les 50 ha de Sau, 25 % sont consacrés aux cultures de vente. Les sols parfois hydromorphes ont une valeur agronomique moyenne. Comme la majeure partie des exploitations laitières du département, cette exploitation-type se caractérise par une bonne maîtrise de l’herbe, une très bonne optimisation des charges et un taux de réforme faible. La faible surface d’épandage et le temps d’astreinte élevé sont les principales faiblesses de ce type d’exploitation. La production laitière repose en grande partie sur une alimentation à base de maïs ensilage.

La capacité fourragère mise à l’épreuve

Pour ce type d’exploitation laitière, la situation dans le futur proche devrait ressembler à ce qui est actuellement observé dans les Pays-de-la-Loire, avec un déficit hydrique estival marqué.

La pousse de l’herbe estivale (de juin à septembre) devrait ainsi être significativement impactée (près de 50 %) rendant nécessaire la distribution de fourrages stockés sur cette période. Elle sera aussi beaucoup plus aléatoire et exigera de calibrer correctement le niveau des stocks fourragers pour faire face à cet aléa. Inversement, la croissance de l’herbe en hiver devrait être plus importante, rendant possible le pâturage sur cette période, sous réserve que les conditions de portance le permettent. La pousse d’herbe de printemps sera plus précoce et il faudra adapter la gestion du pâturage en conséquence. Finalement, à l’échelle de l’année, la production d’herbe devrait rester stable ou en légère diminution selon les espèces, tout en nécessitant un décalage des périodes de valorisation au champ et la constitution de stocks plus importants.

Le rendement du maïs en zone ouest devrait rester relativement stable, alors qu’il sera globalement en diminution dans ses grandes zones de culture actuelles (Sud-Ouest, Poitou-Charentes, Limagne, Alsace). On peut toutefois envisager des pertes importantes les années marquées par une sécheresse estivale. Il existe donc certaines incertitudes quant aux capacités de maintien de la production de maïs au niveau actuel.

Les baisses de rendement de blé dues à l’augmentation du stress hydrique et thermique en fin de période et au décalage des dates de semis pourraient être compensées par la réduction des pertes dues à une diminution de la pression fongique (rouille, septoriose).

Lire la suite>>>En Bretagne, le confort hydrique des cultures fourragères va se dégrader

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