Les effets attendus sur les exploitations laitières bretonnes

Les effets attendus sur les exploitations laitières bretonnes
En étudiant une exploitation bretonne en production laitière, le centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture envisage un impact important du changement climatique sur ce type d’exploitation.

Effets du changement climatique sur ↓

Description des effets sur les prairies

Description des effets sur les cultures annuelles : maïs et blé

Durée des cycles culturaux

Démarrage plus précoce ;

Déficit hydrique estival pouvant impacter la production de façon importante avec surtout davantage d’aléas (Acta-Mires, 2009).

Maïs fourrage : l’augmentation des températures accélère la pousse, d’où un raccourcissement du cycle cultural (auteurs).

Conditions de semis, récolte

On pourrait avoir des problèmes de portance à l’automne, rendant le pâturage difficile alors qu’il devrait y avoir de l’herbe (Acta-Mires, 2009).

En blé : variation de la date de semis du 20 septembre au 1er décembre entraînant des baisses de rendements par augmentation des stress hydrique et thermique en fin de période (Brisson et Levrault, 2010).

Rendements

Évolution de la pousse de l’herbe :
Hiver : + 20 % soit 300 kg MS/ha ; Printemps : + 10 % ; Été : - 40 % ; Automne : - 3 %
Au final, le rendement à l’année est quasiment inchangé, passant de 7,7 tonnes MS/ha à 7,6 tonnes MS/ha.
Mais le caractère aléatoire de la pousse estivale devrait s’amplifier (Acta-Mires, 2009).
Au final, le déséquilibre entre surproduction d’herbe en hiver-printemps et manque de fourrages en été-automne devrait être accentué.
Toutefois, au-delà du changement climatique, la plus grande source de variation des rendements reste la variabilité climatique inter-annuelle (Brisson et Levrault, 2010).

En maïs fourrage : sans action d’adaptation, baisse potentielle du rendement de l’ordre d’1 tonne de MS/ha (Acta-Mires, 2009).
Rendement relativement stable ou en légère diminution (à Rennes). Dans le même temps, on projette une forte augmentation du rendement du sorgho (+ 2,2 tonnes/ha en futur proche, et + 4 tonnes/ha en futur lointain) (Brisson et Levrault, 2010).

En blé : augmentation des rendements en zone ouest (zone CLIMATOR) par réduction des pertes hydriques. Baisse due au décalage de la date de semis. Rendement relativement stable au final (station de Rennes) (Brisson et Levrault, 2010).

Qualité des récoltes

Baisse potentielle de la teneur en azote des prairies (plus pour le Rga que la fétuque) par effet de dilution dû à l’augmentation des rendements (Brisson et Levrault, 2010).

Sols moins humides lors des récoltes (donc diminution de la tare terre).

Disponibilité en eau

État hydrique annuel des prairies globalement dégradé – dû à une augmentation de la demande et une diminution des précipitations en été (Brisson et Levrault, 2010).

En maïs fourrage : pourrait ne plus satisfaire les besoins en eau du maïs, a minima durant les années de sécheresse marquée. Cet effet serait plus important encore si des variétés tardives sont semées dans le but de capter le surplus de rayonnement disponible en été (auteurs).
L’absence de ressource souterraine rend difficilement envisageable l’irrigation en période estivale (seulement possible si l’on avait recours à des retenues collinaires).

Bioagresseurs

Diminution de l’occurrence de la rouille et de la septoriose (Brisson et Levrault, 2010).

Aléas climatiques,
destruction des récoltes

Des sécheresses assez marquées en période estivale peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’état des prairies.
D’une part, la production d’herbe estivale serait drastiquement diminuée, voire nulle. D’autre part, sans aller jusqu’à provoquer la mort du couvert, le manque d’eau ayant entraîné l’arrêt de la croissance végétative, le potentiel de production d’automne s’en trouverait altéré, pouvant nécessiter un renouvellement complet des prairies. Ceci est particulièrement valable pour les prairies mono-spécifiques avec des graminées de milieu tempéré (type Rga), alors incapables de surmonter la concurrence d’espèces adventices.
Des améliorations génétiques de cette espèce sont avérées et encore possibles (Sampoux et al., 2010).

En maïs fourrage : risques de chutes du rendement lors des périodes de forte sécheresse.

Autres

La fétuque, par son enracinement profond, semble moins sensible à la sécheresse que le Rga (Brisson et Levrault, 2010). Dans les sols les plus superficiels, le dactyle pourrait aussi remplacer le Rga.

Lire la suite>>> En production laitière dans le Grand Ouest, comment s’adapter?

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