Produits laitiers : la demande chinoise tire les exportations européennes

Produits laitiers : la demande chinoise tire les exportations européennes
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« L’indice de prix des produits laitiers de la Fao, publié chaque mois, agrège les indices des prix mondiaux de beurre, poudres et fromages, pondérés par les parts moyennes d’exportation de 2002-2004. En une année, c’est l’indice Fao qui a le plus progressé (30 %), passant de 210 à 275 en février 2014 (base 100 en 2002-2004).

En effet, la demande mondiale en produits laitiers reste ferme, en particulier en Afrique du Nord, au Proche Orient (poudres maigre et grasse) et en Russie (beurre). Le Cniel note également que les exportations mondiales vers la Chine ont été particulièrement dynamiques : + 53 % en poudre de lait entier entre 2012 et 2013. Des disponibilités limitées (et même un net recul en Australie et en Russie) au second semestre 2013 ont contribué à soutenir les prix.

L’impact du prix de l’aliment sur la rentabilité de la production laitière est prédominant, et pas seulement en Europe. Les prix élevés du maïs et du soja depuis 2012 ont pénalisé les revenus des producteurs laitiers. Aux Etats-Unis, le ratio prix du lait/prix de l’aliment vache laitière est mesuré chaque mois, pour un aliment composé de 51 % de maïs, 41 % de luzerne déshydratée, et 8 % de soja. Alors que ce ratio était tombé en 2012 et au premier semestre 2013 à 1,5 il a connu depuis une forte progression jusqu’à 2,5 en février 2014. Les raisons sont le tassement du prix de l’aliment, mais aussi la montée des prix du lait, qui atteint des niveaux records.

La situation des marchés récemment publiée par la Commission européenne indique que malgré la remontée de la production laitière au second semestre 2013, le prix du lait a atteint un niveau record de 40,4 €/100 kg en décembre 2013, en augmentation de 18 % en un an. Les prix des poudres et du beurre ont progressé encore davantage (30 %), alors que les prix des fromages ont connu une hausse plus modérée, entre 4 % (emmental) et 8 à 10 % (Cheddar, Edam, Gouda).

L’avant dernière campagne laitière (2013/2014) soumise aux quotas s’achève avec neuf Etats membres en dépassement, notamment les Pays-Bas, où les pénalités de 28 €/100 kg ne devraient pas être dissuasives si on les compare au prix élevé du lait à 44 €/100 kg en décembre 2013. Pour la dernière année de campagne avant la fin des quotas (2014/2015), les Etats membres qui sont déjà au niveau de leur quota cette année devraient maintenir un niveau élevé de production, en tablant sur un prix du lait élevé et un prix de l’aliment modéré par les bonnes récoltes attendues en 2014.

La production laitière en France et au Royaume-Uni, qui sous-utilisent actuellement leurs quotas, pourrait également progresser selon la Commission européenne. Au final, la collecte de l’UE devrait augmenter de 1,8 % en 2014, et ne devrait pas exploser en 2015 après la sortie des quotas, l’essentiel de l’augmentation de la production ayant déjà eu lieu, estime la Commission. 

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