Les sénateurs ont ainsi adopté en première lecture un article du projet de loi d'avenir de l'agriculture qui améliore l'efficacité de leurs interventions, en particulier grâce à leur droit de préemption sur les ventes de terres agricoles. Ils l'ont complété avec des amendements du rapporteur Didier Guillaume (PS) et de Gérard Le Cam (CRC, Communiste, républicain et citoyen) précisant que les Safer ne peuvent contribuer au développement durable que dans le respect des objectifs de la politique d'aménagement rural.
La Cour des comptes avait souligné que parce qu'elles sont composées de représentants des Chambres d'agriculture, du Crédit agricole, les Safer ne sont pas à l'abri des conflits d'intérêts.
« La question du maintien des Safer s'est posée », a admis le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, ajoutant que « pour assurer l'équilibre des espaces, il faut conjuguer urbanisation et défense de l'agriculture ».
« La logique globale des établissements publics fonciers a été écartée, au profit du renforcement des Safer, qui sont particulièrement utiles pour soutenir l'installation des jeunes agriculteurs », a-t-il dit.
« Certes, des dérives ont été constatées », a reconnu Jean Bizet (UMP). « Mais dans la baie du Mont-Saint-Michel par exemple, un équilibre a pu être trouvé entre les actions respectives des Safer et des établissements publics fonciers ».
De son côté, Nathalie Goulet (UDI-UC) a proposé que leurs membres publient des déclarations d'intérêt.