La Commission européenne vise un prix du lait de 353 €/t d’ici 2020

La Commission européenne vise un prix du lait de 353 €/t d’ici 2020

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Troupeau de vaches en Nouvelle Zélande. L'herbe est le fourrage le moins onéreux pour produire de l'herbe;
Troupeau de vaches en Nouvelle-Zélande. L'herbe est le fourrage le moins onéreux. (©Terre-net Média)
ayez pas peur ! « La fin des quotas est une opportunité qui s’ouvre pour construire la manière de faire du lait après 2015 », a défendu Marie-Thérèse Bonneau, secrétaire générale de la Fnpl. Elle animait alors la conférence "Grand angle lait" organisée par l’Institut de l’élevage (Idele) ce 15 avril 2014.

La fin des quotas laitiers dans l’Union européenne et l’augmentation attendue de la production de lait s’inscrivent dans un contexte mondial exceptionnel, caractérisé par une croissance de la demande mondiale de produits laitiers et en particulier, par une explosion des importations des nouvelles puissances économiques (Brésil, Inde, Chine entre autres).

Le prix du lait, facteur déterminant

L’Union européenne semble être la seule région du monde à disposer d’un potentiel de croissance de sa production de lait. Les autres continents sont, pour différentes raisons, soumis à des contraintes de production qui ne cesseront de peser dans les prochaines années. L’accès à l’eau sera un facteur déterminant. De nombreux bassins de production dans l’hémisphère sud souffrent déjà régulièrement de sécheresse.

Le prix du lait serait aussi un facteur déterminant pour booster la production de lait en Europe. Selon la Commission européenne, il serait de 353 € par tonne en 2020 (€/t – prix de base), soit suffisamment élevé pour rendre les éleveurs européens et français compétitifs (à condition que le montant des charges ne dérape pas). A ce jour, l’évolution des coûts de production du lait en France - comparée à celle des autres grands bassins de production, aussi bien exportateurs qu’importateurs nets - explique l’essor des exportations constaté ces dernières années vers les pays tiers. Ces derniers seraient d'ailleurs le principal débouché du lait produit en plus d’ici 2020.

En termes de prix payés aux éleveurs, la France fait dorénavant jeu égal avec la Nouvelle-Zélande et elle paye la tonne de lait 100 € de moins qu’en Chine.

4 millions de tonnes en plus en France d'ici 2020

Dans un contexte aussi favorable, la Commission européenne estime la production supplémentaire de lait à 10 millions de tonnes d’ici 2020. Elle atteindrait 156,3 millions de tonnes et serait assurée par seulement 20,5 millions de vaches. La croissance attendue de la production par vache laitière de près de 1.300 kilogrammes réduirait ainsi la taille du troupeau européen de près de 2,8 millions de bêtes.

Mais la Commission européenne est plus réservée que les principaux pays producteurs de lait. Leurs prévisions sont en effet plutôt proches de 20 millions de tonnes. La France n’est pas le seul pays à être dans les starting-blocks. Elle produirait 4 millions de tonnes en plus d’ici 2020 et sa collecte de 27,3 milliards de litres l’autoriserait à exporter l’équivalent de 5,9 milliards de litres.

L’Allemagne envisage de produire 40 millions de tonnes, soit une hausse de 10 millions de tonnes d’ici 2020. Les pays du Nord comptent aussi profiter de l’aubaine que représente la fin des quotas.

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