Super lit de semence grace au ST mais surtout grace au couvert... #strip-till #agriculturedeconservation pic.twitter.com/wsAcpYWnSB
— Débarre quentin (@Quentindebarre) April 9, 2014
Le 8 avril dernier, sur Twitter, @QuentinDébarre ou Quentin Débarre tweete « aujourd’hui test de #strip-till sur mon exploitation avec #Kuhn et #Sly ».
Adepte des techniques de semis simplifié, Quentin Débarre a fait appel aux sociétés Kuhn et Sly France pour essayer leur strip-till sur 2 ha de maïs. Il cherche à limiter la déstructuration de ses sols en ne réalisant qu'un travail de la ligne de semis. Il espère aussi réduire son nombre de passages d'outils, diminuer sa consommation en carburant et conserver l'humidité de ses sols.
Dans l’après-midi, il poste ses premières photos et commente : « Super lit de semences grâce au ST (Strip-till), mais aussi grâce au couvert ». Une semaine plus tard, Quentin Débarre sème ses maïs. « Tout se passe bien. Je suis même surpris qu'un seul passage de strip-till permette d’obtenir un très bon lit de semences ».
Semis 14 #strip-till pic.twitter.com/HJ8spKNFq4
— Débarre quentin (@Quentindebarre) April 15, 2014
Note globale : Un bon lit de semences
Quentin Débarre a pu observer et comparer la qualité de travail de deux strip-till. Sur son exploitation aux sols limoneux sableux, le Striger de la marque Kuhn et le Stripcat de Sly France se sont succédés sur la même journée et la même parcelle. Les conditions de travail et d’humidité des sols, l'agriculteur estime qu'elles « étaient un peu limite. Les terres étaient encore fraîches et humides, pas tout à fait ressuyées. Il aurait certainement fallu attendre quelques jours ».
Essai 1 : Plus grossier pour reduire le risque
« Le matin, le Striger a travaillé sur une profondeur de 18 cm, d’abord à 8 km/h puis à 11 afin d'affiner un peu plus la taille des mottes. Le travail obtenu est correct même si l’outil a eu un peu de mal à émietter complètement la terre sur la bande travaillée. Il reste en surface des mottes de 4/5 cm de diamètre. En profondeur, la terre est mélangée sur l'ensemble du profil travaillé. »
Durant la démonstration, tous les réglages ont été effectués par le personnel de Kuhn présent : « nous avons privilégié un travail un peu grossier pour limiter la battance des sols en cas de pluies d'orage » explique Geoffroy De Wever en charge du support Strip-till Kuhn. « Ce n'est pas surprenant d'observer des mottes en surface. La roue squelette de l'outil s'enfonce de 3 à 4 cm dans le sol pour rappuyer la terre fine dans la zone d'implantation de la graine. Elle éjecte ensuite les grosses mottes en surface » ajoute-t-il. Geoffroy De Wever signale que le travail de l'outil s'est effectué dans « un sol légèrement humide en raison de la rosée du matin ». Néanmoins, les mottes restent friables et loin de mesurer 15 cm de diamètre.
Essai 2 : Plus fin et plus apprécié
Dans l'après-midi, c'est au tour du Stripcat de gratter le sol. Profondeur de 18/20 cm et vitesse de 10 km/h. Très attentif à la finesse du lit de semences, Quentin Débarre a pu observer « moins de mottes en surface et plus de terres fines et bien rappuyées. La terre me paraît mieux mélangée grâce à une dent de travail plus incurvée ».
Chez Sly France, Gilles Gauvin règle le Stripcat. Selon lui, les conditions étaient idéales pour réaliser un bon lit de semences régulier et riche en terres fines. « J'ai juste cherché à limiter la pression de rappui des roues squelettes pour éviter que la terre colle à l'outil du fait d'un sol limite en ressuyage. Le sol de M. Débarre est bien structuré grâce aux couverts et riche en matière organique. Il est moins sensible à la battance. Je n'ai pas hésité à faire beaucoup de terres fines. »