
La semaine a été écourtée par la fermeture des marchés financiers jeudi en célébration du Nouvel An. Les volumes d'échanges se sont avérés particulièrement bas. La limitation des exportations de céréales russes, qui avait dopé les cours du blé aux Etats-Unis notamment la semaine précédente «n'a pas eu les effets escomptés par le marché sur la demande en produits américains», a relevé Jason Britt, de Central State Commodities. En effet, «la décision de Moscou d'imposer des barrières douanières» pour lutter contre l'inflation sur le marché intérieur «a suscité des attentes d'un sursaut de la demande en blé partout ailleurs dans le monde», a noté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Mais «les prix américains commencent à devenir trop élevés», ce qui réduit l'attractivité du blé en provenance des Etats-Unis, a-t-il poursuivi. «Les affaires ont donc été moins brillantes qu'attendu et cela a pesé sur les prix», a-t-il précisé.
Froid sur les plaines américaines
Autre facteur de baisse pour la céréale, les craintes d'épisodes de froid sur les Grandes Plaines américaines dommageables à la production américaine de blé d'hiver, en l'absence de couches neigeuses protectrices, ne se sont pas matérialisées. «La prime de risque a donc diminué», a commenté M. Nelson.
Les cours du soja et du maïs ont été affectés quant à eux par l'attente d'une hausse des estimations de production en Amérique du Sud, le Brésil et l'Argentine jouissant de conditions météorologiques favorables aux cultures. «Le Brésil devrait commencer sa moisson de soja dès ce mois-ci et toute l'attention du marché commence à se focaliser sur cette région», a relevé M. Nelson.
Les chiffres hebdomadaires des ventes à l'exportation diffusés vendredi dans la matinée n'ont eux que peu fait bouger les marchés, affichant des commandes globalement lignes pour blé, maïs et soja. Les investisseurs se préparaient par ailleurs à la parution de statistiques le 12 janvier faisant état des estimations finales des autorités agricoles américaines (USDA) sur les récoltes de l'année. «Ces chiffres, toujours très attendus, ont tendance à faire notablement bouger le marché», a indiqué M. Britt.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a fini vendredi à 3,9575 dollars contre 4,1475 dollars vendredi dernier (-4,58%). Le boisseau de blé pour la même échéance, le contrat le plus actif en ce moment, a terminé à 5,8125 dollars contre 6,1075 dollars en fin de semaine dernière (-4,83%). Le boisseau de soja pour livraison en mars, désormais le contrat le plus échangé, a clôturé à 10,0750 dollars contre 10,5400 dollars il y a une semaine (-4,41%).