La filière porcine française, « durement touchée par les conséquences de l'embargo » russe, va pouvoir « reprendre ses échanges de porcs vivants, d'abats et de graisses porcines avec la Russie », marché estimé à « près de 100 millions d'euros », écrit le ministère dans un communiqué.
Moscou avait décrété en février dernier un embargo sur le porc européen, officiellement motivé par la découverte de quelques cas de fièvre porcine africaine chez des sangliers morts en Lituanie et en Pologne. L'UE a porté plainte contre cet embargo devant l'Omc.
Et depuis août, la Russie a aussi posé un embargo sur de nombreux produits alimentaires européens (viande, fruits et légumes, lait), sur fond de conflit ukrainien.
Les éleveurs de porc, qui subissent déjà un effondrement des cours, demandent depuis de longs mois l'aide de Bruxelles pour faire face à cet embargo qui coûte 70.000 euros pour un éleveur moyen, estime le comité régional porcin de Bretagne.
Stéphane Le Foll assure à ce sujet qu'il « maintient » sa demande auprès « du Commissaire (européen à l'Agriculture Phil, Ndlr) Hogan pour que des mesures d'urgence, comme le stockage privé, puissent être prises tant que la situation restera tendue sur le marché européen de la viande porcine ».
En France, « des mesures spécifiques relatives aux cotisations sociales des éleveurs porcins les plus fragilisés par la situation économique de la filière ont été mises en place », ajoute par ailleurs le ministre dans le communiqué.