« La France va très très loin dans le développement durable, au-delà des normes européennes, et nous y voyons une opportunité », a indiqué à l'Afp Xavier Susterac, le président France du groupe allemand qui fête cette année son 150e anniversaire.
Basf est notamment actif dans les pièges à phéromones, une technique de confusion sexuelle qui perturbe le comportement d'insectes nuisibles pour les vignes.
Jean-Marc Petat, directeur du développement durable de la filiale française, a précisé que 31.000 hectares de vignobles avaient déjà adopté ce système, soit 5 % des vignes françaises, notamment des châteaux dans le bordelais et des producteurs de champagne. Ce procédé demeure toutefois deux fois plus cher que le traitement par produits phytosanitaires et le groupe souhaite trouver la solution pour le rendre plus abordable.
Vendredi, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a présenté un plan Ecophyto II, qui repousse de 2018 à 2025 l'objectif de réduction de 50 % de l'utilisation des produits phytosanitaires en France.
Basf souhaite, par ailleurs, accentuer ses partenariats avec des industriels français, comme ceux qu'il a lancés ces dernières années dans l'automobile avec Psa et dans le Btp avec Bouygues.
Basf réalise un chiffre d'affaires annuel de 2 milliards d'euros en France, soit 2,7 % des ventes totales du groupe (74 milliards). Il dispose de 37 sites dans l'Hexagone, comprenant 2.900 salariés. Il vient d'annoncer un investissement de 18 millions d'euros sur cinq ans dans son usine d'Huningue (Haut-Rhin). En moyenne, il investit entre 30 et 50 millions d'euros en France chaque année.