Au 4e trimestre de son exercice fiscal 2014, clos le 31 décembre, le leader de l'industrie agroalimentaire en Asie a annoncé jeudi un résultat net de 401,2 millions de dollars mais voit sur l'année ses bénéfices baisser de 12 % à 1,16 milliard de dollars. Le chiffre d'affaires du groupe est en baisse de 7 % au dernier trimestre par rapport à la même période 2013 (10,77 milliards de dollars) et de 2,3 % sur l'année (43 milliards contre 44 en 2013).
« La baisse des prix de l'huile de palme et des huiles en général ainsi que celui du sucre va influencer négativement notre secteur plantations, mais à l'inverse les activités industrielles et de transformation devraient profiter du moindre prix des matières premières », estime le président du groupe Kuok Khoon Hong cité dans le communiqué, qui mise par conséquent sur une « bénéfice stable » pour l'année à venir.
La baisse des bénéfices en 2014 est attribuable « principalement à la contraction des marges sur le secteur de l'huile de palme et de coprah (Palm & Laurics) au cours des neuf premiers mois ainsi que par la baisse des marges de trituration du soja », indique le groupe.
Pour le secteur des palmes et coprah, malgré un dernier bon trimestre à 218,3 millions de dollars (+ 9 %) « dû à un regain d'activité combiné à la baisse du coût des matières premières », le bénéfice avant impôt du secteur subit un net déclin d'un tiers (31 %), à 588,1 millions de dollars. Les capacités industrielles du groupe ont été souvent surdimensionnées pour l'activité, constate-t-il.
Sur les trois derniers mois de l'année, les plantations de palme ont subi une baisse de production de 7 % en raison de conditions climatiques défavorables en Indonésie. Mais sur l'année, les ventes sont restées stables en volumes et en légère hausse en valeur, à 20 milliards de dollars (+ 1,7 %).
Les ventes d'oléagineux ont enregistré un bond de 10 % en volumes sur les douze mois de l'exercice (22,7 millions de tonnes), et de 6,2 % en valeur (14,5 milliards de dollars) tirées par la forte demande en soja.
Quant au secteur du sucre, dont les ventes sont restées stables sur l'année à 4 milliards, il voit ses bénéfices augmenter de 6 % grâce aux activités de raffinage et de négoce (plus de 3 milliards, + 5 %).