« Voilà le sort de ceux qui sont concernés par les derniers arbitrages de la Pac : ils arrivent trop tard, les enveloppes sont vides, et c’est sans appel », commente la Confédération paysanne dans un communiqué, en réaction à la baisse de 25 % des aides au maintien de l’agriculture biologique, annoncé via la publication d’un arrêté au Journal officiel du 7 mars.
« C’est ainsi que le ministère justifie la diminution de 25 % des aides au maintien bio. Les services assument ne pas avoir anticipé l’augmentation des surfaces (pourtant ininterrompue depuis 20 ans et théoriquement encouragée par les différents plans gouvernementaux…) lorsqu’ils ont fait le choix de consacrer les marges budgétaires disponibles à de nouveaux soutiens à des filières industrielles. »
« Il manquait 14 millions pour maintenir les aides de chaque paysan concerné et prendre en compte les nouvelles surfaces éligibles. 14 millions, quand 6,8 millions ont été dégagés pour la fécule de pomme de terre, et 15 millions à l’industrie volaillère bretonne ! »
« Les objectifs affichés d'augmentation des surfaces en agriculture biologique nécessitaient ces financements, et ils étaient possibles. Ce choix, quelques jours après l’autorisation d’agrandissement des élevages industriels de volailles, est un signal fort pour l’agro-industrie et un vrai recul pour une agro-écologie paysanne digne de ce nom. »