Une page de l’histoire de la production laitière européenne se tourne ce 31 mars 2015. A minuit, les quotas laitiers instaurés le 2 avril 1984 sont enterrés, laissant les éleveurs et les collecteurs dans un marché désormais libéralisé.
Cette date symbolique ne manque pas de faire réagir. La Coordination rurale et l’Opl, sa branche laitière, mène une action nationale pour dénoncer « l'abandon des producteurs et la mise en péril de la filière laitière ». Les éleveurs de l’Opl doivent allumer des « feux de détresse » dans plusieurs villes de France, notamment à Abbeville en Picardie, à Angers, Laval et la Roche-sur-Yon en Pays-de-la-Loire, ou encore à Vienne, en Rhône-Alpes.
Pour la Confédération paysanne, la fin des quotas laitiers marque « l’accession au trône du marché-roi ». le syndicat estime que cette date symbolique « prend l'allure d'une farce, orchestrée par la Commission européenne et applaudie en coulisses par une poignée de bénéficiaires ».
Le Copa et la Cogeca, quant à eux, ont rappelé quelles étaient les mesures qui seraient nécessaires pour assurer la viabilité du secteur laitier dans les années à venir.
