La filière « souhaite ainsi atteindre, d'ici 10 ans, un niveau de production stable de 3 à 3,5 millions de tonnes (Mt) chaque année, contre 2 Mt en moyenne au cours des dernières années, et 1,4 Mt en 2014, niveau d'étiage alarmant », indique FranceAgriMer dans un communiqué.
Le conseil spécialisé "Céréales" a approuvé mercredi ce plan qui, en visant un doublement de la production de blé dur d'ici 2025, doit permettre d'« assurer l'approvisionnement régulier des industries françaises et répondre à la demande croissante des pays du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest ».
Ce plan de relance 2015-2025 fait suite « au net recul des surfaces françaises de blé dur et aux difficultés d'approvisionnement rencontrées par l'industrie des pâtes et la semoulerie en 2014 », explique l'organisme public.
Parmi les éléments du plan, la filière veut notamment « développer la culture dans toutes les zones de production possibles, au nord comme au sud, pour atteindre 600.000 hectares tous les ans ».
Elle souhaite également « faire reconnaître le blé dur comme une culture distincte du blé tendre, dans le cadre des règles de comptabilisation des cultures du verdissement de la nouvelle PAC ».
Le plan comporte une série de propositions, comme développer la recherche, optimiser les pratiques économiques, adapter la collecte et le stockage, consolider les dispositif d'aides européennes. Les objectifs seront aussi de consolider la transformation de blé dur en France, et développer une exportation soutenue et régulière.
Par ailleurs, dans ses prévisions de surfaces et état des cultures établies au 4 mai, FranceAgriMer note que les surfaces semées en blé tendre pour la récolte 2015 seraient proches de 5,2 millions d'hectares (Mha), en hausse de 3 % par rapport à 2014. « Un chiffre aussi élevé n'avait pas été observé depuis 1936 », signale l'organisme.
Les surfaces en blé dur auraient également progressé de 11 % à près de 320.000 ha, après deux années de recul sensible.
Toujours selon FranceAgriMer, les orges seraient en très léger retrait à 1,75 Mha, et les surfaces en maïs perdraient un peu de terrain (- 6 % par rapport à 2014).