Le repli des cours des céréales européennes est surtout dû à « la baisse des prix du blé américain » dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la bourse de Chicago, estime Arnaud Saulais de Starsupply Commodity Brokers. Côté météo, « le déficit hydrique demeure sur une grande moitié nord de la France comme sur une grande partie de l'Europe, laissant envisager à ce stade une récolte moyenne de céréales », analyse le cabinet Agritel. En France, « les conditions de culture se dégradent, même si elles restent meilleures que l'année dernière », avec 85 % du blé tendre considéré comme "bon à très bon", explique Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
En Russie, la canicule dans la région de Volgograd inquiète tandis qu'aux Etats-Unis, les pluies semblent s'atténuer, « laissant désormais place à des conditions sèches et chaudes qui pourraient permettre aux agriculteurs de rapidement reprendre les travaux de moisson en blé », explique par ailleurs Agritel. Enfin, les exportations de blé de l'Union européenne ont faibli cette semaine, « mais restent proches du rythme nécessaire pour atteindre l'objectif de la campagne », estime Offre et Demande Agricole.
Sur Euronext vers 15h00 (13h00 GMT), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de septembre à 177,75 euros et 25 centimes sur celle de décembre à 179,75 euros. Près de 8.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 75 centimes sur l'échéance d'août à 161,25 euros et 25 centimes sur celle de novembre à 162,75 euros. Environ 800 lots avaient changé de main.
