Le service écosystémique rendu par les insectes pour la production agricole au travers de la pollinisation a été évalué par l’Inra et le Cnrs à 153 milliards d’euros en 2005, soit 9,5 % de la valeur de l’ensemble de la production alimentaire mondiale. Les abeilles sauvages apportent leur contribution. Dans une étude portant sur 785 espèces d'abeilles butinant les fleurs des cultures, publiée dans Nature Communications, les chercheurs révèlent que seulement 2 % des espèces sauvages, les plus communes, remplissent 80 % des services rendus par cette population.
Si l’activité pollinisatrice est limitée à un nombre restreint d’espèces, sa valeur économique est toutefois équivalente pour les abeilles sauvages et domestiques (plus de 3.000 dollars par hectare). Cette étude révèle également les faibles liens entre ce service écosystémique important économiquement, la pollinisation des cultures entomophiles, et le travail de conservation des espèces menacées.
Lors de cette recherche, une équipe internationale impliquant l’Inra et le Cnrs a examiné les données issues de 90 études sur la pollinisation des cultures par les abeilles sauvages et domestiques réalisées sur cinq continents. Les chercheurs ont étudié près de 74.000 abeilles appartenant à 785 espèces de butineuses.